Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
62i3
AFFINAGE DU FER
PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
et de fer oxydulé. Ce dernier n'est qu'en petite quantité. Ils sont grillés sur la, mine, puis trans-
laissait s'accumuler dans les fourneaux, ce n'est que peu d'instants avant la percée que le fondeur en fait écouler une partie par l'ouverture ménagée
portés à l'usine, où on les laisse exposés à l'air et humectés par un filet d'eau pendant 6 ou 7 ans. On en Lit trois classes d'après leur richesse.
I' Ceux qui contiennent 43 p. o/o de fer. Ce sont des fers spathiques à gangue schisteuse. ,Le schiste et les bases provenant des carbonates associés au carbonate de fer, s'y trouvent dans les proportions les plus convenables pour former un laitier très-fluide ; aussi ces minerais seraient-ils les plus avantageux à fondre seuls. no Ceux qui tiennent 53 p. ofo qui se composent aussi de fers spathiques, mais plus riches, ce sont les minerais les plus communs. Ils sont d'une fusibilité moyenne, en égard à la forme et à l'allure des hauts-fourneaux du pays, car ils passe-
raient pour très-fusibles dans les circonstances
ordinaires. 3° Les minerais de la troisième classe ont une teneur de 65 o/o. Le fer magnétique y domine beaucoup ; aussi sont-ils très-peu fusibles et peu
recherchés, malgré leur richesse. Il arrive à Pisogna , en temps ordinaire, à peu près quantités égales de ce minerai et de celui de la première classe. Le mélange reproduit le minerai usuel n. 2 , de sorte qu'au total, on pourrait dans la description ne mentionner que ce dernier. Grillés et rendus à l'usine les minerais cofttaient, lors de notre passage, i fr. 57 les ioo kil. ,
Ces minerais sont fondus sans addition. La forte proportion de manganèse qu'ils contiennent, lors-
que le minerai spathique est en quantité suffisante, donne une grande fusibilité aux laitiers. J'ai dit que, dans le cours du travail , on les
629
à cet effet.
L'allure du fourneau est très-froide , le gueulard est toujours obscur. Quand la richesse des minerais n'excède pas 53 p. oto, on peut retirer tout le fer qu'ils contiennent, car le manganèse est en proportion suffisante pour donner aux laitiers la fluidité convenable. Mais si le minerai ré-
fractaire, celui qui tient 65 p. ofo, est en excès sur celui de la première classe, il faut, pour conserver l'allure froide du fourneau, laisser dans les laitiers 5 à 6 p. o/o de fer. Ils prennent alors une teinte verte foncée.
Dix ouvriers, y compris le braschino ou manoeuvre, sont employés à ce fourneau. Le maîtreouvrier seul (maestro) est aux gages du propriétaire de l'usine qui lui donne 19 livres autrichiennes (15 fr. 85 c.) par jour. C'est à lui ensuite à se pourvoir d'ouvriers et de manoeuvres qu'il paye d'après les conventions particulières faites entre eux. Le
propriétaire n'entre pas dans ces arrangements ; il fixe seulement le nombre des ouvriers et surveille leur travail. Les postes sont de 12 heures, quatre ouvriers sont occupés aux charges et au gueulard, le cinquième surveille l'écoulement des laitiers. Ils se réunissent pour faire la coulée. On a préparé d'avance le sol de l'usine près du trou de percée, en l'aplanissant et formant une petite digue destinée à retenir la fonte de telle sorte qu'elle forme une plaque de 4 à 5 centimètres d'épaisseur. On enfonce ensuite à coups de marteau un ringard dans le tasseau d'argile qui bouche la percée ; la