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AFFINAGE DU FER
PAR LA MÉTHODE BERGAMASQUE.
L'étirage est fait avec beaucoup de soin. Il donne dans les usines de Sovere, comme produit définitif, des cercles de roue parfaitement parés. 330 kil, de fonte donnent 284 kil, de fer fini, c'est 15 p. o/o de déchet. Ce chiffre est très-faible si on a égard,,à l'état où est amené le fer. On consomme pour produire 284 kil, de fer 800 kil. de charbon, ce qui revient à 280 p. o/o. Le salaire des ouvriers est comme à Dongo t fr. 8o c. pour ioo kil. C'est ordinairement, à l'usine que les ouvriers arrondissent en cercles les fers méplats destinés au charronnage. Ils font cette opération avec une merveilleuse adresse. On leur indique d'avance le diamètre exact des roues. Ils commencent par pratiquer dans les barres les ouvertures où doivent passer les clous qui assujettiront le fer au bois. Ils réchauffent ensuite ces barres à une température qui n'atteint pas le rouge sombre, puis ils les courbent en cercles. Cette opération est faite à la main, par deux ouvriers, sur une pierre plate horizontale. Un d'eux tient la barre inclinée sur l'enclume, l'autre la pousse peu à peu devant lui, lis la frappent tous deux alternativement avec un marteau. Ils y reviennent à deux fois, mais sans prendre aucune mesure. Les deux extrémités du cercle sont ensuite réchauffées au blanc et soudées l'une sur
pour too kil, de fer courbé en cercles. L'opération est tellement bruyante , que tous les individus voués à ce genre de travail sont au bout de peu de temps affligés de la surdité la plus complète. Les ouvriers en cercles de Sovere vont toutes les années exercer leur industrie dans les contrées
l'autre. Les cercles ainsi fabriqués ont à 2 ou 3 millimètres près le diamètre demandé. En to minutes on confectionne un cercle de à tr",5o
de diamètre. Je n'ai pas besoin de dire que ce sont des ouvriers spéciaux qui sont chargés de ce travail, et que leur salaire est plus élevé que celui des forgerons ordinaires. Ils reçoivent 20. centimes 11'1
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voisines. On en rencontre surtout beaucoup en Suisse.
IV.
On est généralement d'accord maintenant pour ne plus attribuer exclusivement la décarburation de la fonte à l'oxydation produite par le vent de la tuyère, et pour admettre que les scories riches qui baignent la masse ferreuse pendant tout l'affinage ont la plus grande part à cette action. On arrive aisément à démontrer qu'il en est ainsi dans le foyer comtois, en faisant voir que le courant d'air ne peut agir comme oxydant sur la fonte que pendant le soulèvement, etque d'ailleurs un bain abon-
dant de scories est une condition indispensable pour le succès de l'opération. Mais dans le feu bergamasque l'inverse parait avoir lieu. Les scories sont en général peu abondantes, et souvent même l'ouvrier semble s'attacher à en arrêter la produc-
tion. Il cherche, au contraire, dans toutes les périodes à favoriser l'action oxydante du vent lancé dans le foyer. Dans la première opération
le mazéage
la
fonte est chargée du côté de la tuyère, de telle. sorte que les gouttes qui s'en détachent traversent le courant d'air en des points où il est encore fortement oxydant. De plus la brusque tassée dans le
creuset qui ne se consume que lentement, tient