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RÉSULTATS PRINCIPAUX 684 Dans les parties situées à une profondeur de plus de 3o mètres au-dessous du sol, c'est-à-dire dans les parties qui se trouvent protégées contre l'action dissolvante des eaux pluviales et d'infiltration par une masse suffisante de bancs calcaires, de marnes ou d'argiles, la couche de houille est elle-même entièrement imperméable, et le combustible renferme, outre l'argile et les pyrites, du gypse dont la quantité s'élève ordinairement à 15 p. 100 de la houille. Ce gypse est fibreux; il forme une multitude de veinules quelquefois très-minces, mais
dont l'épaisseur dépasse quelquefois un centimètre. Ces veinules, très- nombreuses et ramifiées dans tous les sens, rendent la masse très-difficile à abattre dans les taillis. Cet abattage se lait
néanmoins au moyen du pic, aussi la houille exploitée est-elle toujours en petits fragments. Cette variété de houille est désignée par les exploitants sous le nom de houille dure et gypseuse. Dans les parties qui se trouvent près du jour, à moins de 3o mètres de profondeur, le gypse a été dissous par les eaux d'infiltration. La houille est alors fissurée dans tous les sens , et par conséquent perméable à l'eau et facile à abattre dans les tailles où elle tombe en petits morceaux. Cette seconde variété de houille est désignée par les exploitants sous le nom de houille tendre. Aucune de ces deux variétés de houille ne peut être livrée à la consommation dans l'état où elle
est extraite de la mine. La houille dure subit préalablement un triage à la main dans lequel on sépare les plus grosses parties de gypse. Les deux variétés sont soumises à un criblage à la cuve au
moyen duquel on sépare la plus grande partie des pyrites et du gypse restant.
DES TRAVAUX DU LABORATOIRE DE VESOUL.
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Ces deux variétés de houille, prises en masse, paraissent noires-, mais elles donnent une poussière brune. Elles se divisent parallèlement à la stratification générale du terrain plus facilement
que dans toute autre direction, et sont en effet composées de couches plus ou moins brillantes et plus ou moins terreuses.
Leur densité est d'environ 1,44 pour les fragments qui ne renferment pas de parties étrangères visibles à l'oeil nu. Ces deux variétés de houille s'altèrent promp-
tement à l'air, surtout en été. Elles se réduisent en poussière, s'échauffent et même prennent feu spontanément. Aussi, pendant cette saison, faut-il
les conserver sous l'eau, dans des réservoirs, ou les étendre en couches minces dans les magasins, et les employer alors très-peu de jours après leur sortie de la mine. Elles décrépitent au feu; niais néanmoins elles
collent lorsqu'on les calcine en vase clos, et les divers fragments se réunissent très - bien pour donner un seul morceau de coke. Les cendres des échantillons examinés renferment jusqu'à 17 p. 0/0 de sulfate de chaux. Elles contiennent aussi de l'argile, et en outre une proportion considérable de peroxyde de fer provenant du grillage de la pyrite et qui leur donne une couleur rouge. Elles ne renferment pas une quantité notable de carbonate de chaux. Celles du n° 3 ont seules donné quelques petites bulles de gaz lorsqu'on les a traitées par les acides.
Le tableau suivant fait connaître les résultats principaux des essais auxquels ont été soumis des fragments de houille choisis et ne renfermant pas de parties étrangères visibles à l'oeil nu. Tome 1, 1842. 45