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l'on étend préalablement de trois fois son poids d'eau. Pour préparer le cyanate de potasse, on fait fondre du cyanure de potassium dans un creuset' de Hesse, et on y ajoute peu à peu de la litharge ordinaire, que Von a préalablement chauffée au rouge faible. Quand la masse est fondue, le plomb, réduit se réunit en culot; on décante la matière surnageante , qui n'est autre chose que du cyanate de potasse, on la pulvérise et on la fait bouillir avec de l'alcool jusqu'à ce que l'on n'obtienne plus de cristaux par le refroidissement. Le cyanure de potassium, quoique mêlé de cyanate , est un réductif des plus puissants. A la chaleur rouge, tous les minerais de fer sont réduits avec la` plus grande facilité, et le fer métallique s'en sépare sous forme d'éponge. Il en est
de même des minerais de cuivre, des oxydes d'étain , de zinc , d'antimoine et des sulfures de ces mêmes métaux.
EXTRAITS.
CHIMIE.
Chauffé avec du cyanure de potassium et de l'acide cyanhydrique en excès, l'oxyde de cobalt, ou un sel de cobalt, se transforme en cobalto-cyanide de potassium, dont la solution dans l'eau n'éprouve pas la moindre décomposition par l'ébullition avec les acides chlorhydrique, sulfurique et nitrique. L'oxyde et les sels de nickel sont précipités par le cyanure de potassium ; le précipité se dissout dans un excès da précipitant et donne naissance à un cyanure double de couleur jaune qui n'est pas complétement décomposé par l'acide acétique, mais bien par l'acide sulfurique étendu, qui en précipite tout le cyanure -de nickel. S'il se trouve dans une même dissolution du cobalt et du nic-
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kel , il se produit dans les circonstances indiquées ci-dessus un précipité de cobalto-cyanide de
nickel, qui contient
at. de cobalt pour 3 de nic-
kel; si le cobalt est en excès, il en reste dans la liqueur; si au contraire il y a plus de 3 p. de nickel, le dépôt est mêlé de cyanure de ce métal, et il ne reste dans la dissolution que du cyanure de potassium. On peut mettre ces propriétés à profit pour séparer l'un de l'autre le nickel du cobalt. Quand le cobalt domine on met pendant quelque temps en ébullition le précipité obtenu
par l'acide sulfurique étendu dans la liqueur acide; puis, quand il ne se dégage plus d'acide cyanhydrique, on le chauffe doucement avec de la potasse caustique ou carbonatée, et par là il se forme de l'oxyde de nickel et une liqueur alcaline 'qui contient tout le cobalt. Si l'on fait évaporer cette liqueur à siccité, qu'on ajoute du nitre au résidu et qu'on le chauffe au rouge, en le lavant ensuite avec ,de l'eau, tout le cobalt reste à l'état d'oxyde.
Lorsque le nickel est en grande proportion
dans la substance à analyser, il faut avoir la précaution de se servir d'un assez fort excès d'acide chlorhydrique pour la précipitation des cyanures métalliques dissous dans le cyanure de potassium,
et tenir le mélange en ébullition pendant une heure au moins, sans quoi il resterait du nickel en dissolution dans le cyanure alcalin ; comme ce cyanure contient une certaine quantité de cyanate de potasse, il se forme, par sa décomposition au
moyen d'un acide, une certaine quantité de sel ammoniacal qui retient du nickel en dissolution; mais une ébullition de quelques minutes ou une