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CHIMIE.
Sulfate uraneux. On peut l'obtenir comme je viens de l'indiquer ; mais il est bien plus facile de le préparer en exposant à la lumière solaire la dissolution de l'oxyde vert dans de l'acide sulfurique étendu d'eau un peu alcoolisée. Il se dépose des cristaux de sulfate uraneux sur les parois du vase. La liqueur possède l'odeur et présente les réactions Caractéristiques de l'aldéhyde. Le sulfate uraneux. est inaltérable à l'air à la température ordinaire; l'eau le décompose et le change en sous-sel insoluble.
M. Péligot représente sa composition par la formule S03.U0.4.1-1'0. Mes analyses m'ont conduit au contraire à la formule S03.U0.21120.
En dosant l'oxygène absorbé pour transformer la base du sulfate uraneux en oxyde uranique (1), je me suis assuré qu'on ne pouvait pas adtnettre
d'autre oxyde que le protoxyde d'uranium ou l'urane, comme base de ce sel.
S'it(late uraneux bibasique. On obtient cette combinaison en exposant au soleil une dissolution
de sulfate uranique cristallisé dans de l'alcool faible ; il s'y forme bientôt un dépôt vert clair: La liqueur se décolore et prend l'odeur de l'aldéhyde. On filtre le dépôt et on le dessèche dans le Vide sur de l'acide sulfurique concentré. En présence d'une grande quantité d'eau bouillante, il devient noir et de plus en plus basique. (1) Voir Annales des mines tome XIV, page 155, et tome XVI , page 590.
EXTRAITS.
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Sa composition est représentée par la formule S02. 2150 21-1'0.
Il dérive du sulfate uranique , S031J203, par la
soustraction d'un atome d'oxygène, qui sert à transformer l'alcool en aldéhyde. La composition des sels uraneux s'accorde avec les lois connues de la neutralité des sels ; mais il n'en est pas de même de celle des sels uraniques. Dans tous les sels simples ou doubles, formés par l'oxyde uranique, on a pu remarquer que leur composition en faisait des sels tribasiques, bien qu'ils présentassent tous les autres caractères de la neutralité. Il semble donc que deux des trois équivalents d'oxygène contenus dans cet oxyde ne con-
tribuent en rien à sa capacité de saturation. M. Péligot a proposé par cette raison de regarder l'urane dans les sels jaunes comme jouant le rôle d'un radical composé. L'expérience suivante vient aussi à l'appui de cette hypothèse sur le rôle que joue l'urane dans les sels jaunes. L'urane provenant de la calcina-
tion de l'oxalate uranique précipite l'argent de son nitrate et forme du nitrate d'urane sans qu'il se dégage de gaz. L'Urane en poudre brune obtenue par le soufre et l'oxyde vert chauffés ensemble, produit encore plus promptement cette réaction, mais elle n'a pas lieu avec l'urane en petits cristaux qui provient de la réduction du chlorure double potassique par l'hydrogène.
Sur le dosage de t'urane. On a regardé jusqu'ici comme très-difficile la séparation de l'urane
et des métaux dont les oxydes se dissolvent en partie ou en totalité dans le carbonate d'ammoniaque, comme le manganèse, le zinc, le cobalt et le nickel.