Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 151]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

298

SUR LE GISEMENT, ETC., DES

fois plus de matières que de nos jours, ou bien la mer a-t-elle abaissé son lit ? Toujours est-il que, dans des excavations près de Pechina , au-

jourd'hui à deux lieues de la côte, on a trouvé des restes de galères romaines, et quon entend encore une tradition du pays, prétendant qu'il existait des anneaux et des points d'amarres pour les barques sur deux grands rochers voisins de

la métairie et de l'usine à plomb de Zama-

zula. Cette formation de sédiment se compose dans les strates inférieurs d'un calcaire grossier jaunâtre en couches minces, dans lequel on trouve différentes coquilles, et l'on y distingue des pectens , des huîtres , des griphées (1) , des Car, des Térébratules , des Clipeaster,, etc. Immédiatement au-dessus vient un calcaire compacte, également à grain grossier, qui alterne ordinairement à plusieurs reprises avec le précédent, mais dans lequel ne se montre aucun reste organique. Par-dessus on trouve un banc de gypse laminaire

-

très-pur et d'une assez grande épaisseur, qui ne recouvre pas toute la formation, excepté dans les parties voisines du revers nord de la sierra mina , de telle façon qu'on peut le voir aux environs de Nijar et au sud de Pechina_ A la suite se présente un grand dépôt de marnes

ferrugineuses, dont les fentes sont remplies de grandes 'plaques ou filons de gypse aussi lami-

naire , plus ferrugineux que le précédent, plaques qui affectent dans leur clivage la forme de palmes (1) Il serait important de bien vérifier la nature des fos-

siles appelés griphées par les ingénieurs espagnols.

299 par une disposition des lames en sens inverse. Il contient, outre les fossiles déjà mentionnés,d'autres MINE RAIS DE PLOMB DES ENVIRONS D'ALMERIA

corps parmi lesquels nous avons trouvé la Griphea orbiculata et le Dentalium Elephantinum, ainsi qu'une espèce de madrépore difficile à déterminer. La couche qui recouvre ce dépôt est formée d'un conglomérat dont le ciment calcaire ou ferrugineux empâte des cailloux roulés de schistes micacés, d'autres calcaires, ou quartzeux. lf est fort dur, mais manque la plupart du temps. Son épaisseur varie de une à deux varas (de o-, 835 à in', 67 t ), et ce qui en existe couronne les collines marneuses des alentours de Cuevas. Celles-ci se détruisent chaque jour sous l'influence des eaux, et le conglomérat ne pouvant se soutenir, tombe en roulant de gros blocs dans les ravins. Sur le chemin de Yen à Mojacar , on voit des couches argileuses de la même formation portant des signes indubitables de l'action du feu. Elles sont divisées par contraction en pièces lenticulaires de six à vingt-quatre pouces de diamètre ( de 0m,139 à 01'1,557 ). Puis à une demi-lieue avant d'arriver à la seconde de ces localités, apparaissent des couches de grès et de marnes endurcies avec gypse, relevées jusqu'à la position verticale et remplies de veines ou petits filons de dolomie cristallisée. TERRAINS IGNÉS.

La variété et l'étendue de cette classe de roches sont si grandes au milieu de la contrée qui nous occupe , qu'elles présentvt à elles seules un vaste champ d'étude. Elles fourniraient au géologue des faits fort intéressants.