Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 182]

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358 DE L'OTTRÉLLITE pas millim. Ces disques sont engagés avec tant d'adhérence dans le schiste argileux qui leur sert de

gangue, que, malgré le grand nombre de pièces que j'ai isolées, il m'a été impossible de déterminer

leur forme : tout ce qu'on peut apercevoir c'est qu'ils appartiennent à un prisme hexagonal ou à

un rhomboïde très-aigu tronqué profondément par un plan perpendiculaire à l'axe et comprimé suivant ce plan. La couleur de l'ottrélite est le gris noir un peu verdâtre ; cette couleur est surtout visible sur les fragments minces qui sont translucides. La poussière est d'un vert pâle. Le seul clivage qu'on observe divise assez faci-

lement les petits disques parallèlement à leurs bases : celles-ci sont légèrement ondulées, mais brillantes. Dans les autres sensla cassure est inégale, terne, légèrement grenue. Elle raye difficilement le verre. La pesanteur spécifique est de 4,4o. Caractères au chalumeau.

Dans le tube fermé, l'ottrélite dégage un peu d'eau. Seule au chalumeau, elle fond difficilement sur les bords en globule noir très-attirable au bar-

reau aimanté. Dans le borax elle se dissout lentement et donne la réaction du fer : avec le carbonate de soude sur la feuille de platine, elle accuse fortement la présence du manganèse. La poudre n'est attaquable que par l'acide sulfurique chauffé. M. Damour a fait deux analyses de l'ottrélite, voici les résultats qu'il a obtenus

NOUVELLE ESPÈCE MINÉRALE. tre

359

Analyse. Oxygène.

0 4352 Alumine. . . . . . 0,2389 Oxyde ferreux. . . . 0,1681 Oxyde manganeux. . 0,0803 Eau. 0,0563 Silice

Rapport.

0,2260 4 2 0,1115 _ 0,0382}0 0,0180 , 0a62 1 0,0500 1

0,9788 2.

Silice.

.

.

Alumine. Oxyde ferreux. . . Oxyde manganeux. Eau.

Analyse.

0,4334 0,2463 0,1672 0,0818 0,0566

Oxygène.

Rapport.

0,2251 0,1150

4 2

0,038q 0 0563 / 0,01835 0,0503

1

0,9853

D'où l'on peut déduire la formule

241 Si+ (Fe, Mn)3Si2 H. qui ne rentre dans aucune des espèces de silicates alumineux connus jusqu'à ce jour. Voici la méthode qui a été employée pour l'analyse par M. Damour. Des essais qualificatifs faits à une époque assez

ancienne lui avaient appris que l'ottrélite était formée de silice , d'alumine, d'une petite quantité d'eau et des oxydes de fer et de manganèse. Pour arriver à doser ces diverses substances, le minéral porphyrisé a été séché dans le vide à la

température ordinaire, au-dessus d'une couche d'acide sulfurique concentré et pesé dans un creuset

de platine : le creuset chauffé ensuite au rouge a été pesé de nouveau ; la diminution de poids a indiqué la quantité d'eau dégagée. Le minéral privé d'eau a été fondu avec quatre

Analyses.