Annales des Mines (1842, série 4, volume 2) [Image 194]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

382

EMPLOI DU BOIS ET DE LA TOURBE.

DANS LA MÉTALLURGIE DU FER.

pinus picea et ables, en proportion à peu près égale, mais à l'usine de Neuberg le pinus picea

que de quelques milles, présente 17 hauts-fourneaux réunis sur un même point, et de quart de lieue en quart de lieue on rencontre des marteaux à fer ou acier. Après avoir abattu le bois sur les flancs de la gorge, on le fait glisser jusqu'au bas de la montagne, et il tombe clans le cours d'eau qui le transporte par flottage à sa destination. Le stère cordé coûte à l'usine, 2f,20 ; c'est un prix qui, comme on le voit, est excessivement bas , et moitié environ de ce que coûte en France le stère de bois empilé dans la coupe. D'après le mode de transport du bois à , on conçoit qu'il ne peut être employé immédiatement pour le puddlage ou le réchauffage ; il est

domine. Le tableau suivant l'ait connaître quel est le poids du pinus picea de Neuberg, lorsqu'il est sec ou vert, et, pour servir de comparaison , j'ai mis en regard celui du hêtre de la même contrée dans les mêmes circonstances. DIMENSIONS DE I. A IIBII E .

ESSENCE

Diamètre. Longueur. volume,

essayée.

n,

M.

POIDS

.

ÉTÀT.

POIDS

rotos, du sLere du stère massif, avec vides. k.

SI.

k. 581

k. 377

Pinus picea. Vert.

0,598

2,544

0,723

420

Pinus picea. Sec

0,457

2,57

°,423

25142 499

324

Hêtre. .

o,338

2,517

o,229

229,60 1.002

651

486,64 807

524

Hêtre. .

. .

.

Vert.

. Sec.

o,58o

2,465

o,6o3

L'avant-dernière colonne donne le poids du stère massif, et, par conséquent, fait connaître la densité du bois vert ou sec ; quant à la dernière colonne elle donne le poids d'un stère avec vides. D'après la grosseur des arbres, quand on fait la coupe à Neuberg, il y a de o,6o à 0,67 de plein, et 0,4o à 0,33 de vide : pour avoir les nombres de la dernière colonne, j'ai supposé qu'il y a 0,65 plein. Pour achever de faire connaître tout ce qui est relatif à la nature du bois employé à Neuberg , j'ajouterai que par la carbonisation en meules rectangulaires, d'après l'ancienne méthode des forêts, il rend en volume o,48 à 49,54 de charbon, pesant 144 kil, au mètre cube. Le bois est très-abondant dans toute cette portion de la Styrie, malgré le grand nombre d'usines qui s'y trouve : ainsi, Forderberg, qui n'est éloigné

383

nécessaire de le dessécher ; cette dessiccation se fait de deux manières : à l'air libre ou clans des fours.

Je m'occupe d'abord de la dessiccation à l'air libre. Tout le bois employé à , qu'il doive ou non être desséché dans les fours, est prélimi-

I° Dessiccation

à l'air libre.

nairement desséché à l'air libre. On le dispose pour cela d'une manière particulière indiquée par le croquis fig. 1, Pl. X: elle a l'avantage de permettre à l'air de circuler aussi librement 'que possible, et surtout d'arriver facilement par dessous ; enfin, à la partie supérieure les bûches sont disposées en forme de toit, de manière que l'eau provenant des pluies puisse s'écouler : les bûches inférieures ont une inclinaison de 45°, et sont trèsespacées entre elles ; on en met 3 sur une longueur de I mètre. Il résulte d'expériences comparatives

faites par M. le Bergrath Hampe, directeur de l'usine, que le bois perd, par la disposition précédente, une quantité d'eau hygrométrique beaucoup plus grande que quand il est empilé en tas comme à l'ordinaire. Le poids du stère de bois, Tome II, 1842. 25

.