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SUR L'EXPLOITATION DES SABLES 24 uns des autres, ne le divisaient naturellement en plusieurs régions. C'est ainsi qu'un de ces contreforts, descendant de l'Altaï, traversant le district des mines de Kolyvan , se prolonge entre l'Obi et
le Tom ; un autre, adossé également à l'Altaï, élève sa crête principale entre le Tom et le Yé-
nisséï ; un troisième enfin, qui dépend des monts Sayanes, se divise entre le Yénisséï et la Léna en un grand nombre de branches secondaires, intersectées par les cours d'eau qui vont porter à ces fleuves majestueux le tribut de leurs ondes. On peut donc diviser les montagnes renfermant des sables aurifères, que l'on connaît jusqu'à présent, en trois systèmes, selon qu'elles. s'élèvent entre l'Obi et le Tom, le Tom et le Yénisséï , ou enfin entre ce dernier fleuve et la Léna. Les gisements renfermant des métaux précieux se trouvent épars entre les sommets de ces différents systèmes, dans les vallées, tant parallèles à la direction de la chaîne de hauteurs, que transversales, ou dans d'autres bas-fonds; le plus souvent sur les bords et dans le lit des cours d'eau, ou dans les marais. Sur, la crête même des hauteurs on n'a pas jusqu'à présent trouvé de gisements aurifères, et si on en a découvert sur leurs versants, c'est toujours plus près du pied que du sommet que ces découvertes ont eu lieu; 'encore, peu importantes sous tous les rapports, n'ontelles formé que de bien rares exceptions. Les couches de sables aurifères reposent en partie immédiatement sur la roche vive; d'autres fois elles s'en trouvent séparées par une couche de terre plus ou moins épaisse, et composée de graver et de pierres roulées, ou d'une argile forte et grasse ; la valeur des gisements, sous le rapport
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AURIFÈRES EN SIBÉRIE.
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éconornique, est plus ou moins grande, selon qu'ils ont plus ou moins de régularité, qu'ils sont plus ou moins puissants, qu'ils contiennent plus ou moins de métal comparativement au total de la masse , qu'il est plus ou moins facile d'en extraire l'or. au moyen du lavage, et qu'ils sont enfouis à une profondeur plus ou moins considérable sous une couche de terre stérile. Outre le gravier et l'argile, on y trouve des pierres, des fragments de roche de la nature des formations dont se composent les hauteurs des environs. Cette circonstance, la disposition des gisements mêmes, et jusqu'à l'apparence de l'or qui s'y trouve, offrent des preuves incontestables que ces sables ne se sont pas formés loin des lieux où on les trouve déposés, et qu'ils n'y ont pas été transportés par
quelque grande inondation d'une région éloignée (i).
Énumération des principaux gisempnts de sables aurifères que l'on commit jusqu'à présent en Sibérie, dans les trois régions indiquées plus haut. t° La chaîne de hauteurs entre l'Obi et le Tom ne forme qu'une crête peu élevée, et dont la largeur, même à sa base, n'est guère considérable. Ce n'est que dans sa partie méridionale, près du point où elle se détache de l'Altaï, qu'elle devient plus remarquable par son élévation. Elle se coin(t) On sait que différentes hypothèses ont été établies relativement à l'origine des sables aurifères et de la manière dont ils se sont formés ; le temps de prononcer un jugement définitif à cet égard ne paraît pas encore être venu; d'autant plus que jusqu'à présent les principales chaînes de montagnes n'ont presque pas été examinées,