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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION'
L'importance que les affineurs attachent aux dimensions intérieures du feu, et particulièrement à l'inclinaison des tuyères et à leur hauteur au-dessus du fond, prouve que ces circonstances ont une assez grande influence sur la marche de l'opération : on l'oxydation le nombre 0,157 (nombre trouvé par M. Regnault, pour le protoxyde de manganèse, et qui doit être à peu près le même pour le protoxyde de fer en raison de l'égalité des formules et des poids atomiques), on trouvera pour la température de l'oxyde et pour celle de l'azote 6216
4.804 X 0,2754 + 66,:,306 X0,157
2690°.
Ce nombre n'est évidemment qu'une approximation, puisqu'on a supposé constantes les chaleurs spécifiques de l'azote et du produit de l'oxydation. Quand l'oxydation du fer s'opère par la transformation de l'acide carbonique en oxyde de carbone, la quantité de chaleur dégagée par l'oxydation (6.216) est à très-peu près égale à celle que produirait la combustion de deux litres d'oxyde de carbone formé (6.260) et qui a dû être rendue
latente par le fait de la décomposition de l'acide carbonique. Le courant de gaz conservera donc la température due à la formation de ce dernier gaz. Ce résultat , comparé à celui qu'on obtient par le changement de l'acide carbonique en oxyde de carbone par le charbon en excès, permet d'expliquer d'une manière simple certaines circonstances fort singulières que présente quelquefois le roulement des hauts-fourneaux, surtout quand on emploie un vent trop fort. On voit la chaleur se porter au gueulard, et les parois supérieures de la cuve rougissent, tandis qu'a l'ordinaire, la température ne dépasse pas 150 ou 200°. En même temps les fontes deviennent blanches, les minerais ne rendent que fort peu de métal , les laitiers sont très-ferreux et le creuset très-refroidi. L'oxyde de fer que contiennen les laitiers s'est formé
évidemment ici aux dépens du fer réduit dans les parties supérieures du fourneau, puis oxydé dans son passage devant les tuyères par l'oxygène ou par l'acide carbonique. Si l'on considère que le changement de l'acide carbo-
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DES GAZ DES FOYERS D'AFFINERIE.
les fait varier suivant la nature des fontes d'affinage. Les dimensions que j'ai indiquées plus haut se rapportent à l'affinage des fontes grises ordinaires. Quand on a des fontes noires, on rehausse
la plaque de fond de 7 millimètres ( 3 lignes) et nique en oxyde de carbone par le charbon abaisse la tem-
pérature du courant de 2.300° à 900°, tandis que cette même transformation, opérée par le fer, ne produit pas d'absorption de chaleur, il est évident que la quantité de calorique sensible que contient /a colonne gazeuse ascensera d'autant plus grande que la proportion de fer oxydé dante, devant la tuyère sera plus considérable. Le courant de gaz sortant du fourneau aura donc, toutes choses égales d'ailleurs, une température propre d'autant plus élevée que la quantité de fer brûlée aura été plus grande.
Le refroidissement du creuset, dans cette allure du
haut-fourneau, est une consequence nécessaire de l'action du silicate de fer résultant de cette oxydation sur le carbone de la fonte.
L'emploi de l'air chaud est le meilleur moyen qu'on
puisse employer pour modifier cette mauvaise allure. Il agit
évidemment-en diminuant l'étendue de la zone oxydante. Les mêmes co:Isiderations permettent d'expliquer l'abaissement brusque de température qu'on observe dans les fours à réverbère chauffes par les gaz des hauts-fourneaux, toutes les fois que celui-ci présente quelque dérangement. Les moindres chutes de minerais devant la tuyère se font sentir dans l'allure des fours d'une manière trèsmarquée. S'il s'oxyde du fer en proportion un peu considérable devant la tuyère , il est certain que la quantité d'oxyde de carbone, qui est proportionnelle à l'oxygène introduit par le courant d'air, sera diminuée de tout l'oxygène qui s'est combiné au fer devant la tuyère, et la valeur combustible du gai. diminuera dans le même rapport. Pour une chute de minerai de peu de durée, la chaleur ne montera pas sensiblement, en raison de la masse des matières contenues dans le haut-fourneau, et le seul symptôme du déran,tp emen t sera la diminution dans la proportion d'oxyde de carbone contenue dans le gaz.
Tome III, 1843.
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