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CHIMIE.
rent cependant le minium comme une combinaison de peroxyde de plomb avec le protoxyde. Ce fait devait m'engager à rechercher si le peroxyde de plomb ne pourrait pas s'unir. à d'autres bases. Or il résulte des expériences que j'ai faites à ce sujet que le peroxyde du plomb est un véritable acide qui peut se combiner avec toutes les bases pour former des sels bien définis et souvent cristallisés qui ont pour formule générale Pb0',MO. Je proposerai donc de donner à la seconde combinaison du plomb avec l'oxygène le nom d'acide plombique, en réservant le nom de plombites aux sels formés par l'union du protoxyde de plomb avec les oxydes métalliques, pour les distinguer des plornbates qui résultent dela combinaison du peroxyde de plomb avec les bases: Les plombates se préparent tous par voie sèche. On obtient les plombates de potasse et de soude en faisant chauffer au creuset d'argent du peroxyde de plomb (acide plombique) avec ces alcalis en excès. On traite la masse par l'eau ; la liqueur abandonne par l'évaporation des cristaux parfaitement définis de plombate alcalin. On peut aussi obtenir ces sels en chauffant à l'air du protoxyde de plomb avec de l'alcali qui se peroxyde et qui oxygène le protoxyde de plomb. Les plombates de potasse et de soude cristallisent parfaitement dans une eau alcaline, mais sont décomposés par l'eau pure. Lorsqu'on vient par conséquent à étendre d'une grande quantité d'eau une dissolution de plombate , elle ne tarde pas à .se colorer en rouge foncé et laisse déposer de l'a-
cide plombique. Les acides forment dans les plombates un précipité d'acide plombique. Tous les plornbates s'obtiennent en calcinant à
EXTRAI-TS.
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l'air un mélange d'oxyde métallique et de protoxyde de plomb. Ainsi donc le minium est un des sels de la série des plombates; c'est un plombate de protoxyde de plomb qui se prépare par la méthode générale que je viens d'indiquer. On sait que lorsqu'un métal peut former à la fois un oxyde et un acide, il existe en général une combinaison de l'acide avec de l'oxyde ; nous citerons ici, par exemple', le chromate de chrôme , le tungstate de
tungstène, le stannate d'étain, etc., etc. Le minium vient donc se ranger dans cette série de composés. 44. De l'action des MÉTAUX en iËnition sur le GAZ OLÉFIANT ; par
M. Marchand. ( Journ. fur
chem .)
Le gaz oléfiant chauffé au rouge dans des tubes remplis de fragments de porcelaine, se change en gaz des marais en déposant du carbone. Si l'on place dans le tube des fils métalliques et si l'on chauffe jusqu'au blanc, la décomposition du gaz est complète, et l'on pourrait de cette manière se procurer très-facilement, avec du gaz d'éclairage, du gaz hydrogène carboné, dont la densité ne serait que de 0,172 et qui serait propre à remplir des ballons. On sait que la décomposition du gaz oléfiant s'opère déjà en partie dans les appareils où l'on prépare les gaz d'éclairage. Il se forme sur les parois des cornues des dépôts de charbon dont l'épaisseur est souvent considérable. La partie de ces dépôts qui touche aux parois a une densité qui va jusqu'à 2,356, et elle a une dureté si grande qu'elle fait feu au briquet; elle ne contient pas