Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 305]

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FABRICATION DE L'ACIER

poserais de nommer propension aeiéreuse, distingue les fers énumérés précédemment de la plupart des fers marchands de l'Europe, et se trouve développée au degré le plus éminent dans les pre-

mièresmarques de Suède, de Norwege et de Russie.

Une seconde propriété fort importante, est la continuité de tous les éléments de la masse ferreuse. Les défauts opposés à cette qualité se manifestent pendant les élaborations successives qui constituent le travail de l'acier, et d'une manière plus ou moins prompte, suivant la qualité du fer et la nature des élaborations. Le symptôme le plus

général et le plus décisif est tiré de l'aspect que présentent les barres brutes après qu'elles ont été soumises à la cémentation. Ces barres doivent conserver leur forme première; 'leur surface peut être couverte de petites bosses fort nombreuses qui semblent produites par l'action d'un gaz qui se serait développé dans la masse ferreuse lorsque celle-ci avait acquis dans le fourneau de cémentation un certain degré de mollesse; mais il est essentiel que ces sortes d'ampoules aient de très-petites dimensions (moins de i centimètre), et soient distribuées à peu près uniformément sur toute la surface des barres. De très-grandes ampoules, et surtout de larges fissures irrégulièrement disséminées sur la barre, sont un des symptômes assurés du manque de continuité. Les l'abricants caractérisent souvent ce défaut de diverses

manières, en disant que le fer manque de corps, qu'il n'est pas sain, etc. Cette propriété n'est peut-être pas indépendante de la nature des minerais de fe- r ; car elle paraît être développée à un degré différent dans

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EN YORKSHIRE.

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de minerais, des fers provenant de diverses sortes méthodes. Il est par les mêmes mais préparés les toutefois beaucoup plus facile de constater que traitement nuances les plus légères apportées au métallurgique des minerais identiques suffisent pour établir sous ce rapport des différences prononcées dans la qualité des fers. Les énormes différences de prix qui existent entre les meilleures marques de Suède, de Norivége et de Russie paraissent dépendre surtout des

défauts de continuité, et lorsqu'on suit avec attention les manipulations qu'on fait subir dans dicémentaverses sortes d'ateliers, à l'acier brut de tion, on ne tarde pas à comprendre pourquoi les

fabricants attachent à cette propriété une si grande importance. L'expérience prouve que les parois des grandes gerçures produites pendant la cémentation ne se rapprochent qu'avec une extrême difficulté sous l'influence des corroyages qu'on fait subir à l'acier brut avant de le mettre en oeuvre. Très-souvent, au lieu même où ces gerçures existaient, persistent des solutions de continuité ordinairement décelées par la présence de taches grises ou noires, que les ouvriers désignent sous le nom de pailles. Ces pailles, qui ne se laissent pas voir à la surface des barres corroyées, ni même des Objets bruts façonnés (instruments tranchants, limes, etc. ), sont mises en évidence par la dernière façon (le poli ou la taille); en sorte qu'on ne reconnaît la convenance de mettre l'objet au rebut que

lorsqu'on y a appliqué en pure perte la totalité de la main-d'oeuvre que comporte cette fabrication. Il existe certaines qualités de fer qui possèdent au plus haut degré la propension aciéreuse , et qui donnent des aciers tellement pailleux, que