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FABRICATION DE L'ACIER
la fusion de l'acier. Dans un creuset qui avait été maintenu pour essai pendant cinq fusions sous l'influence de cette température, la matière terreuse était transformée en un émail noir très-vitrifié parfaitement homogène, et qui en sortant
du fourneau se montrait malléable comme du verre à demi refroidi. La fabrication des creusets à acier exige compamode de fabri"th)" des moins. de main-d'oeuvre que celle des se ts. creusets employés dans les verreries et clans les
usines à zinc. Elle a toujours lieu par voie de moulage, au moyen de l'appareil que représente la fig. 5. Cet appareil se compose, I° d'un moule cylindrique en fonte aa, soigneusement allésé à l'intérieur, très-légèrement conique vers le haut, ouvert à ses deux extrémités, ayant la hauteur et la forme extérieure qui doivent être donnés au creuset; 2° d'un socle épais en fonte bb, solidement encastré dans un billot de bois et muni d'un rebord circulaire dans lequel s'encastre le cylindre conique
par sa moindre. base ; au centre du socle correspondant à l'axe du cylindre, se trouve une petite mortaise creusée dans la masse de fonte, et destinée à recevoir l'extrémité du noyau dont il est question ci-après ; 3° d'un noyau ce composé d'un bois très-dur et très-lourd provenant des ré-
gions tropicales, ayant la forme intérieure du creuset, traversé par un fort axe en fer d, dont l'extrémité la plus étroite se loge dans la mortaise du
socle de fonte, tandis que l'autre forme une tête arrondie destinée à recevoir les chocs d'un lourd marteau. Au-dessus du noyau de bois, se trouve une plaque circulaire eh 'fonte ce, ayant même diamètre que l'extrémité la plus large du moule en. fonte. En suivant ce détail sur la fie. 5, on corn-
EN YORKSHIRE.
649 prend aisément que lorsque l'axe du noyau est tenu
vertical et est engagé dans la mortaise du socle par son extrémité inférieure, il reste entre ce noyau et le moule extérieur, un vide qui a précisément la forme que l'on veut donner au creuset. Pour mouler un creuset, l'ouvrier commence par enduire d'une couche d'huile les deux parties du moule, et par placer le cylindre sur le socle dans la position qu'indique la ,fie. 5. Il charge ensuite dans le cylindre la quantité de pâte argileuse indiquée ci-dessus (tok,,92), et introduit de force au milieu de cette masse, le noyau central, en le maintenant dans une situation telle que son axe reste vertical et coïncide avec l'axe de cylindre. Lorsque la résistance développée par le refoulement de l'argile ne permet plus au noyau
.de pénétrer plus loin par l'effet d'une simple pression , l'ouvrier agit, comme il a été dit , au moyen du choc d'un marteau manoeuvré à deux mains, jusqu'à ce que l'extrémité inférieure de l'axe en fer ait pénétré dans la mortaise et que la rondelle de fonte soit venue affleurer la base supérieure du cylindre. Pour dégager le creuset moulé, il ne reste plus qu'à retirer le noyau central, à boucher le trou formé
dans le fond du creuset par l'extrémité de l'axe, à enlever le cylindre contenant encore le creuset de dessus le socle qui est invariablement lié à son support, et à placer le fond du creuset mis ainsi à découvert sur une rondelle de bois circulaire ayant un diamètre un peu moindre que ce fond, et supportée elle-même sur une tige de fer (fig. 6). Le moule extérieur soutenu avec précaution et glissant par son propre poids, est abaissé jusque sur
le sol et laisse enfin le creuset isolé sur la ron-