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EN YORKSHIRE.
FAI3RICATION DE L'ACIER
Acier cérilenté brut laminé Id. Id. étiré. Id. 1 fois corroyé 2 fois corroyé. Id. Id. fondu raffiné.
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57 fr. 70 81 119 136 155
En rapprochant les détails présentés dans ce deuxième paragraphe sur les frais de fabrication et les qualités spé,ciales, d'une part de l'acier deux fois corroyé, obtenu directement de l'acier brut de cémentation, et, d'autre part, de l'acier fondu raffiné, on s'expliquera aisément la préférence que les consommateurs accordent maintenant à cette dernière sorte, et l'impulsion extraordinaire qui a été donnée dans ces derniers temps aux fonderies d'acier. Les mêmes rapprochements font prévoir que les aciéries du Yorkshire placées dans les conditions
favorables que signale ce mémoire, pourvues de moyens illimités de fabrication, et disposant des vastes débouchés ouverts au commerce anglais, doivent acquérir chaque année une plus grande importance et suivre dans leur développement le progrès des arts industriels , pour lesquels les aciers bruts et ouvrés sont un moyen d'action indispensable. Causes qui s'opToutefois les sociétés poseront au dé- aujourd'hui d'une manière
européennes tendent
si prononcée à s'assiveloppement exelmildesaciéries miler toutes les branches d'industrie que compordu Yorkshire. tent la situation géographique, la nature du sol
et l'état des relations commerciales , qu'il y a lieu de penser que l'Angleterre ne récoltera pas seule dans le nouveau champ ouvert à l'activité
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humaine par la découverte de Benjamin Huntsmann. Indépendamment de cette tendance irrésistible, plusieurs causes s'opposent au développement exclusif des aciéries du Yorkshire. L'Angleterre ne produisant pas la matière première ne peut réussir que fort incomplétement a en assurer le monopole à ses fabricants ; il dépend encore moins de l'Angleterre de s'assurer la possessions exclusive de tous les marchés étrangers. D'un autre côté, il existe sur le continent européen plusieurs localités situées à proximité de la mer, où les fers de Suède, de Norwége et de Russie
reviendraient à peu près au même prix que dans les usines duYorkshire ; des aciéries de cémention y
pourraient compléter cet approvisionnement au moyen de fers indigènes supérieurs en qualité à ceux que produit l'Angleterre; ces ateliers y trouveraient en outre des combustibles à bas prix, et la
_main-d'uvre, toute compensation faite à raison de l'habileté acquise par les ouvriers anglais, n'y coûterait pas plus cher que dans le Yorkshire. Je vais exposer dans le dernier paragraphe de ce mémoire, les résultats de ces tendances et indiquer sommairement l'état actuel et l'avenir probable de la fabrication de l'acier sur le continent européen. J'insisterai sur celle de ces considérations qui s'appliquent à la France, et rechercherai surtout par quels moyens les aciéries françaises pourraient se mettre en mesure d.e subvenir aux besoins du marché intérieur, et de livrer à de meilleures conditions que par le passé des pro-
duits dont l'abondance et le bas prix importent plus que jamais aux arts industriels et à l'économie privée.