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FAERICA'tiON DE L'ACIER 688 Les fers employés coûtent moyennement 45 fr.
les ioo kilog. ; en sorte que la valeur totale de la matière première peut être évaluée approximativement à 8.800.000 fr. Les aciers bruts et ouvrés préparés avec ces fers sont exportés dans toutes les contrées du monde où
l'Angleterre entretient des relations commerciales. Les principaux pays de destination, rangés suivant l'ordre des valeurs exportées, sont pour les aciers bruts : les États-Unis , la France, le Hanovre et les villes anséatiques , la Belgique, la
Hollande, le Canada, les Indes orientales, la Russie, l'Australie, etc. Pour les aciers ouvrés sous forme d'outils et de coutellerie, les ÉtatsUnis forment également de beaucoup le principal débouché de l'Angleterre ; puis viennent le Canada, les Antilles anglaises, plusieursÉtats alle-
mands, les Indes orientales, la France, le Brésil, les Antilles (non anglaises), l'Ita-
lie, la Hollande, la Russie, la Belgique, le Cap de Bonne-Espérance, Gibraltar, le Pérou, le Chili, le Portugal et les A çores , Rio de la Plata, la côte occidentale d'Afrique, l'Espagne et les Canaries, le Mexique, etc. La valeur totale de ces exportations a dépassé, en 1836, Gd millions de francs : depuis 5 ans, elle s'est moyennement élevée à46 millions, savoir Outils et coutellerie, contenant au plus les 3/10 de leur poids, soit 51.000 q. m. d'acier, et ayant une valeur officielle de.
42.400.000 fr.
Acier en barres, 31.000 q. m. dont la valeur peut être estimée approximativement à.
3.600.000
Total.
46.000.000
689 Cette exportation d'aciers représente à peine EN YORKSHIRE.
la moitié des fers employés par les aciéries, en sorte que le travail de ces usines et des fabriques annexées décuple au moins la valeur de la matière première. Ces rapprochements indiquent suffisamment que les fers du nord de l'Europe, sont à l'indus-
trie métallurgique de l'Angleterre, ce que les
cotons de l'Amérique du Nord sont à son industrie des tissus; il font apprécier toute l'importance de l'édifice commercial que l'Angleterre élève depuis deux siècles, à force d'habileté et de per. séverance , sur un produit étranger à son sol. Il semble singulier, au premier aperçu, que la Supériorité inSuède, qui produit la matière première, ne se soit yduosr`krsiie,Iiiree pas encore réservé le monopole d'une élaboration les pays produc-
qui est pour l'Angleterre la source de si grands ttie,u" avantages. Cette réflexion, présentée dès le milieu du dernier siècle par un célèbre métallurgiste (i), a souvent été reproduite après lui. Mais en allant
au fond des choses, on s'aperçoit bientôt que
l'industrie du Yorkshire a de solides raisons d'exis-
tence, et qu'il ne dépendrait nullement de la Suède de la déplacer à son profit. En premier lieu, les forges où se fabriquent les meilleurs fers à acier, ont, pour la plupart, poussé
leur production annuelle jusqu'à la limite que comportent les produits des forêts voisines : on n'y pourrait donc trouver les ressources en com-
bustible qu'exigerait la fabrication des aciers bruts et ouvrés. Les recherches que j'ai faites enYorkshire m'ont (1) Jars, Voyages métallurgiques, tome I, p. 156.
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