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Sur acier.les fers
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FABRICATION DE L'ACIER
EN YORKSHIRE.
Les considérations exposées précédemment me paraissent de nature à démontrer que le meilleur à moyen d'améliorer la situation technique et économique des aciéries françaises consisterait à favoriser, par une disposition particulière, l'importation des fers du Nord spécialement destinés à la
de l'importation serait donc de 4o.5oo q. m. Or, la production du fer en barres dans les forges françaises s'est élevée en i84i à 2.637.470 q. m. , et l'accroissement annuel moyen de cette
Convenance de supprimer le droit d'entrée
fabrication de l'acier. Cette modification au tarif actuel pourrait. être faite sans que le commerce général des fers en fût aucunement affecté : il suffirait d'appliquer aux aciéries de cémentation des dispositions analogues à celles qui sont en vigueur
pour les fabriques de soude. La surveillance qui, dans ce système, devrait être exercée par l'administration serait d'autant plus facile que le travail. de la cémentation, au lieu d'être continu comme celui des fabriques de soude, est essentiellement intermittent. Il serait d'autant plus opportun de réviser cet article du tarif français que plusieurs marchés contractés depuis le dernier siècle par les négociants anglais pour la réception exclusive des premières marques de Suède doivent expirer très-prochainement. Pour faire comprendre combien la mesure que je recommande affecterait peu le commerce général des fers en France, il suffit de présenter les rapprochements ci-après. En supposant que les fers suédois se substituassent complétement aux fers indigènes dans la fabrication de l'acier, et que l'on importât dorénavant sous forme de fer l'équivalent de tous les aciers bruts et ouvrés que la France tire aujour-
d'hui des pays étrangers, la quantité totale de fer étranger qu'élaboreraient les aciéries françaises s'élèverait à environ 51.5oo q. m.; l'accroissement
production, depuis ii ans, à 122.000 q. m.;
dans l'hypothèse extrême admise ci-dessus, r accroissement des importations représenterait donc à de la production indigène ; le débouché peine enlevé aux forges françaises ne formerait que 77-'0 de cette production, ou 2,- de l'accroissement annuel moyen les u dernières années. de la 1:a" Si la modification du tarif et les démarches pereiZaer Fdre lauea,-. des négociants français et des agents consulaires mettaient fin au monopole qui, jusqu'à ce jour, a existé pour l'exportation des hautes marques de fer de la Suède, la France serait, sans bsévérantes
contredit, sur l'Europe continentale, le pays le mieux placé pour entrer dans la voie qui a fait la prospérité du Yorkshire. Dans le cas même où les traditions établies, l'expérience acquise par les fa-
bricants anglais, et les marchés à longs termes qui subsistent encore pour plusieurs marques de fer; ne permettraient pas aux fabricants français de lutter contre ceux du Yorkshire sur les mar-
chés neutres, il n'est pas douteux que ces aciéries se trouveraient bientôt en mesure de suffire à tous les besoins de la consommation intérieure, de fournir
toutes les qualités d'acier que réclament les fitbriques du royaume, et de faire ainsi sortir ces dernières de l'état d'infériorité où elles languissent depuis longtemps. Les motifs suivants me portent à penser que le principal groupe d'aciéries de cémentation est appelé à se développer en France plutôt que dans toute autre partie du continent.