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SUBSTANCES gipil.':RALES. 80g et est invariablement composée de grains noirs mêlés de sable; les premiers étant si fins, qu'ils s'élèvent en poussière sous les pieds des chevaux qui marchent sur le gazon dont elle est recouverte. Comme tous les terrains d'alluvion en Russie , lorsqu'il se présente en pentes ou en coteaux, est sillonné de ravins produits, par des fissures qu'occasionne d'abord la sécheresse, et qui sont plu tard agrandies par des débâcles que produit la fonte de neiges abondantes. Cette terre noire forme le meilleur sol de la Russie pour le blé ou les pâturages; elle donne plusieurs récoltes successives , et il suffit d'une jachère d'une année ou deux pour lui rendre sa fertilité première. Aussi les paysans russes, se fondant sans doute sur la fécondité naturelle de ce
sol, ont-ils des préjugés invétérés contre l'usage
des engrais.
Examiné par M. Philips , ce sol a donné sur too parties Silice. Alumine. Chaux Oxyde de fer Matière végétale.
69,8 13,5 1,6
6,4 Acide humique, sulfurique traces. et chlore. 98,3 1,7 Perte. . . . 100,00 .
. .
M. Payen , qui en a aussi fait l'analyse, a trouvé sur ioo parties Matière organique combustible contenant 2,45 d'azote. Substance incombustible
Cette dernière contenait 13,75 parties solubles dans l'acide chlorhydrique, savoir Alumine. Oxyde de fer. Chaux. Magnésie. Chlorures alcalins. .
5,04 5,62 0 80 0,98 1,21
Et 79,30 parties insolubles dans l'acide chlorhydrique, savoir : Silice. Alumine. Magnésie. Chaux
71,56 6,36 0,24 trace.
La composition de la terre noire ne diffère donc pas beaucoup, en ce qui concerne sa nature minérale, de celle des sols arables ordinaires. Quant à l'origine de ce dépôt, je ne pense pas, comme l'ont
fait plusieurs naturalistes, qu'il provienne de la décomposition d'anciennes forêts. Je me fonde sur ce que, en creusant même à 20 pieds de pro.rondeur, on n'y a jamais rencontré aucun débris d'ar-
bres, de racines ou de fibres végétales qui ne puisse être attribué à la végétation actuelle.Je crois
7 .
8ot
EXTRAITS.
692 93,08 100,00
la -terre noire produite par une accumulation de matériaux déposés sous l'eau; mais je ne peux l'assimiler, comme cela a été fait, avec le loess ou limon du Rhin, ni avec le dépôt diluvien boueux superficiel de Belgique , de France ou d'Allemagne. Elle n'a rien de commun avec ce dernier, et diffère du loess par l'absence de coquilles fluviatiles ou terrestres, indiquant une formation d'eau douce. Le loess ne se trouve non plus jamais en plateaux élevés; il est possible néanmoins que
les deux dépôts soient d'origine à peu près contemporaine. Je regarde le tchornoi- zem comme une for-.