Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 43]

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DES MINES DE BLANZY.

SUR LE ROULAGE INTÉRIEUR 34 auquel personne n'était accoutumé et pour lequel il fallait des hommes choisis. A St-Étienne où ce mode de transport est souvent employé, surtout dans les mines de la Ricomarie, de Roche-la-Motière et de Firminy, il se fait habituellement sur les bases ci-après

Un porteur porte 6o sacs de o,75 d'hectolitre dans sa journée, de ioo mètres de distance, et sur une rampe variant de 0,25, à o,35 par mètre, et gagne 2 fr. 50 c. , ce qui fait 0,055 par hectolitre et par ioo mètres de distance.

Pour un poste d'extraction de 3oo bennes d'un hectolitre 1/2 chacun ou de 45o hectolitres, on met Io porteurs faisant chacun 6o voyages de sacs à une distance moyenne de ioo mètres; ces io porteurs sont chargés par trois chargeurs payés à

raison de 3 fr. par jour. Le transport dans ce cas coûte 34 fr. pour 450 hectolitres transportés à ioo mètres ou orn,o9 7/10 par hectolitre (y compris le chargeage des porteurs). Malgré le prix élevé de cette journée, le montage - ainsi fait à dos d'homme revient à bien meilleur marché que celui fait par burk avec galeries de recoupe, et il a sur ce dernier l'avantage de permettre de suivre la couche dans toutes ses ondulations, sans s'éloigner du toit ou du mur et de connaître ses accidents, sa richesse et sa pureté dans toute la longueur du travail ; il dispense aussi souvent de grands travaux au rocher et de frais de machine, ou d'engencement considérable. Toutefois les résultats que nous venons de donner sur le travail d'épuisement ou d'extraction de petits puits, au moyen de treuils simples à manivelle des-

servie par des hommes peuvent beaucoup varier

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suivant les circonstances et devenir très-avantageux quand les hommes appliqués aux manivelles peuvent travailler constamment et n'ont aucun roulage à faire à la brouette, comme dans le cas d'un épuisement continu ou d'une extraction régulière. Dans ce cas voici ce qui a été obtenu àBlanzy

Il a été en 1839 placé un tour sur le burk des femmes à la Maugrand, mines du Montceau , afin d'épuiser les eaux des travaux faits au fond de ce burk. L'épuisement se faisait de 12 mètres de profondeur avec des bennes contenant 3j4 d'hectolitre, il y avait 4 hommes à la manivelle. Le tour avait Om,20 de diamètre, la manivelle mètre de diamètre (o-,5o de rayon); les hommes faisaient un demi-tour de manivelle par seconde, et amenaient une benne du fond du puits en haut en 4o secondes; pour la recevoir et la vider, y compris quelques fausses manoeuvres et du temps perdu,

ils mettaient en tout i minute 1/4 par benne, soit 48 bennes à l'heure ou 36 hectolitres d'eau. En travaillant 6 heures seulement, ils extrayaient 216 hectolitres d'eau, ils étaient payés à or,o5 l'hectolitre et gagnaient 2f. 70c. par journée de 6 heures chacune.

216 hectolitres extraits de 12 mètres par 4

hommes, font 648 hectolitres par homme ou par mètre. Sur le burk de communication de la carrière à St-Pierre, mines du Montceau, qui avait 25 mètres -de profondeur et sur lequel était placé un treuil simple ou tour à bras de o25 de diamètre mis en mouvement par une manivelle de om,50 de rayon ; il a été fait également un épuisement qui adonné les résultats suivants :