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SUR LA PROVINCE DE MURCIE
contemporains des ophites qui les accompagnent o
en beaucoup de points, ont percé les roches de transition et les terrains tertiaires à Carthagène, dans les environs d'Almazarron , auprès de Murcie, à Orihuela , etc.; le gypse, en couches et en nodules, . est très - abondant dans le deuxième étage tertiaire, dont il forme un des principaux éléments à Lorca, à Totana , à Lumbreras , à Velez , à Cullar de Baza , etc. ; les sources salées et les eaux thermales dont la, température est souvent très-élevée méritent d'être signaléesà Alhama, à Mula , à Fortuna , à Busot , etc.; des dépôts de soufre tertiaire sont répandus çà et là dans la for-
mation lacustre à Ricote , à Saler(), et des gîtes considérables dé ce minéral sont exploités dans les mines de Hellin , où une fabrique importante est établie, non loin du Rio Segura , qui descend à
Murcie ; de belles pierres de construction, d'un gris rosé, sont extraites des grès tertiaires, la capitale de la province est bâtie avec ces matériaux; le nitre se forme en grande abondance dans les plaines, il alimente des fabriques importantes de salpêtre (s) , dont une partie est consommée dans la
poudrerie de Murcie; enfin, l'alunite, produit des terrains volcaniques de Carthagène et d'Almazarron , a été anciennement, et est encore aujourd'hui dans cette dernière bourgade, l'objet de grandes exploitations. Les exploitations d'alun, à Almazarron , sont d'une date très-reculée, et cette ville, d'aujourd'hui 5,000 âmes au plus, avait probablement de l'importance sous la domination (1) La compagnie qui fabrique le salpêtre doit le vendre au gouvernement 128 réaux l'arrobe, soit environ 256 fr. le quintal métrique.
ET SUR LES MINERAIS QU'ON Y EXPLOITE.
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romaine. On y a découvert, en creusant une rue, un grand nombre de piédestaux de colonnes en marbre. C'était sans doute, ainsi que le nom l'in
que (1), un port d'embarquement, d'où partait pour Rome l'argent extrait des mines de la contrée, dans lesquelles on a retrouvé des outils de mineurs d'origine romaine. Avant le seizième siècle, Almazarron presque Exo.aeion seul fournissait l'alun à toute l'Europe. Après la de ndun,
conquête de cette partie de l' Espagne sur les
Almazan."
Maures, au treizième siècle, les rois d'Espagne donnèrent à la famille de Villena, à titre de rénationale , le privilége exclusif d'excompense nationale,
ploiter les mines de la Murcie. C'est de cette époque que datent les immenses excavations que l'on voit à Almazarron et dans les environs ; il y avait alors
une grande prospérité dans le pays. Au seizième siècle, le privilége fut retiré , l'exploitation des mines fut interdite, non-seulement en Murcie, mais dans toute la Péninsule. Dès lors, Almazarron fut ruiné ; la décadence fut prompte, et en ii3io et en 18 1, la fièvre jaune compléta la destruction. En 1820 Almazarron n'était plus qu'un monceau de ruines. C'est alors qu'un ami de l'humanité, José Augusto Ipoveda , persuada au gouvernement constitutionnel de reprendre l'ancienne mine d'alun, et depuis lors, Almazarron renaît (2). L'aspect général de la Murcie est bien en rap- Aspect généi. port avec la constitution géologique de la contrée. Le terrain de transition qui compose les montagnes
Al mua Rron , le port des Romains. Silvertrop. A geological sketch of the province of Granada and Murcia (Spain). London, 1836.