Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 102]

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DÉPÔTS

F TALL1FiR

qui en est traversé ; d'après une communication que M. Swanberg a bien voulu nie faire, le gneiss de la région littorale de la Baltique, depuis Gelfle jusqu'à Calmar, sur un développement de plus de i5o lieues, renferme surtout de l'oligoclase , tandis que l'orthose y est rare. Celles que j'ai visitées, parmi les nombreuses îles qui bordent cette côte,

Ut ii par exemple, sont elles-mêmes en grande partie formées par ce même minéral. Il se trouve

aussi dans le gneiss de la Norvége en quelques lo-

calités, entre autres dans l'île de Tromôe , près d'Arendal. C'est dans ces petits filons du gneiss que sont ronferins dans disséminés les minéraux rares que l'on cite quelce terrain. quefois comme renfermés dans le gneiss luimême. Ainsi, ce sont eux qui, à Finbo et dans Minéraux', variés

quelques localités des environs de Fahlun contiennent la gadolinite Porthite, la pyrorthite l'émeraude, la topaze, le zircon, le grenat, le tantalite , l'yttrotantale , l'étain oxydé, la chaux fluatée , l'yttrocérite , le fluorure double de cérium et d'yttria, les fluorures de cérium neutre et basique, le bismuth natif. En beaucoup de

lieux de la contrée de Stockholm, surtout

203 bl'eUX amas métallifères qui lui sont subordonnés. Ces gîtes , qui renferment des minerais de fer, de DE LA SUÈDE ET DV. LA NORVÈGE.

à

Ytterby et dans plusieurs localités de la Norvége , entre autres à Hitterae et dans les environs d'Arendal , on a rencontré aussi la plupart de ces rninéraux , ainsi que l'allanite et l'yttria phosphaté, au milieu de veines de granite à très-grands cris-. taux. L'abondance avec laquelle des minéraux, si rares dans le reste de l'Europe, sont répandus dans le gneiss de la Scandinavie, en forme un des traits caractéristiques. Mais ce qui rend particulièrement remarquable mins Tnéiaai. er"sint sub""nle terrain de gneiss de ce pays, ce sont les nomgneiss,

cuivre, de cobalt, plus rarement de plomb, associés à diverses raretés minéralogiques, seront'décrits plus loin avec détail. Le même terrain est encore riche en amas de calcaire cristallin. Dans ces amas , le carbonate calcique est tantôt pur, tantôt combiné aux carbonates magnésique , ferreux, manganeux, et ce sont quelquefois de véritables dolomies. Il n'est pas rare que ces amas soient associés aux gîtes métallifères comme cela a lieu à Utô, Dannemora, Làngslanhytta, Tunaberg, Haansboda, etc. Ces calcaires et dolomies renferment des minéraux variés, dont les principaux sont le spinelle, l'amphibole, le pyroxène, le grenat. Les dolomies de Tromsoë en Norvége , dans lesquelles M. de Buch (1) a indiqué des tourmalines vertes, des corindons, de l'a pa Lite , de la cyanite , paraîtraient avoir de l'analogie avec la dolomie du Saint-Gothard. La présence de l'anthracite dans de nombreux amas métallifères (2) qui sont enclavés dans le gneiss de la Suède et de la Norvége , l'existence d'une matière charbonneuse dans le calcaire de Dannemora ( voyez page 223), portent à regarCompte rendu des travaux de l'Académie des scien-

ces, tome 6, page 549. Si, en Scandinavie, l'anthracite n'aété signalée jusqu'ici que dans les dépôts métallifères, cela paraît résulter seulement de ce qu'en dehors des exploitations de mines le stil n'a point été fouillé avec autant d'attention mais on a rencontré le graphite dans le gneiss non métallifère, à Gillersmarksberg et à Lasvved , paroisse de Norberg, en Westmanie, où on l'exploite.

Calcaires et dolomies du gneiss.

Probabilité de l'origine sédimentaire du, gneiss.