Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 147]

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CONSTRUCTION DES IIAUTSFOURNEAU(

ayant à peu près la forme de surfaces coniques à bases circulaires (1) , dont les axes horizontaux forment entre eux des angles droits et se trouvent dans un même plan horizontal à 2m,45 au-dessus de la fondation, c'est-à-dire au niveau de la partie supérieure des gros sommiers en fonte O. L'embrasure de coulée étant plus large que les trois autres, se trouve nécessairement recouverte par une voûte plus élevée (2). La partie du fond de ces embrasures qui se trouve

au-dessus des sommiers en fonte 0 est formée par une surface inégale, mais dont l'ensemble , à peu près plan, présente une inclinaison égale à celle des étalages. Cette surface est formée par une série

d'assises de briques réfractaires alternant avec des plaques de fonte.

Les quatre voûtes sont construites en briques

ordinaires avec mortier de chaux et de sable. Leurs intersections avec les faces extérieures du massif

sont elliptiques, parce que ces faces extérieures sont inclinées, tandis que les axes des cônes sont horizontaux.

fig. 1, 8, 9, 4 et 11. 0. Quatre gros sommiers en fonte assemblés à mi-épaisseur et formant un carré destiné à empêcher l'écartement des pierres qui composent la partie supérieure de l'ouvrage (3). Ils ont une section carrée de 01,30 de côté. (i) On fera connaître plus exactement la forme de ces voûtes en décrivant le mode suivi pour leur exécution.

Pour permettre aux ouvriers de circuler plus facilement

d'une embrasure à l'autre, on pratique quelquefois, dans les pieds-

droits de ces embrasures, des galeries de om,65 de largeur et 21.,10 de hauteur, dont on se sert aussi pour conduire la flamme des foyers dans les conduits principaux de dessication pendant le séchage de la masse. Les faces latérales de ces galeries sont cylindriques, à base circulaire, leur axe est celui même de la cuve du haut-fourn eau.

Ces gros sommiers en fonte O, dont le poids joint à celui de leurs taques de support P est énorme, ne sont pas indispensables. Ils sont d'un usage général en Belgique, mais dans un grand nombre d'usines de France ils sont remplacés par de fortes marâtres ou sortes de madriers en fonte.

AU COKE.

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La fig. 11 représente en élévation longitudinale et en coupe transversale celui des sommiers qui est visible dans l'embrasure de coulée.. L'arête inférieure et extérieure est tronquée dans toute la largeur de cette embrasure.

Le carré formé par ces quatre sommiers doit être assez grand pour que les pierres réfractaires de l'ouvrage ne le touchent pas et ne touchent pas même les plaques montantes ; autrement les sommiers seraient infailliblement rompus lors de la mise à feu, quelle que fût leur épaisseur, rien ne pouvant s'opposer à la dilatation des pierres fortement chauffées. L'espace restant entre ces pierres réfractaires et les gros sommiers doit être rempli avec de la maçonnerie réfractaire compressible et

faite pour cela avec des fragments de briques

L'assemblage des sommiers eux-mêmes doit présenter un peu de jeu. fig. 1, 8, 9, 4 et 10. P. Quatre plaques en fonte de o"',07 d'épaisseur sur lesquelles reposent les sommiers 0 qui, sans ces intermédiaires, écraseraient la maçonnerie. Ces plaques ne sont pas toutes quatre identiques ;

celles qui se trouvent de chaque côté de l'embrasure de coulée sont égales entre elles, mais non symétriques. Les deux autres sont symétriques et égales entre elles, mais non égales aux deux premières. Ces différences sont faciles à reconnaître ; elles résultent uniquement de la différence de lar geur des embrasures de tuyères et de coulée. La fig. 10 représente une des deux plaques qui

se trouvent entre l'embrasure de coulée et les embrasures de tuyères.

fig. 1, 8, 9 et 5. Q. Marâtres ou madriers en fonte de 0'n,06 d'épaisseur et 0m,25 de largeur avec des longueurs variables. Ces marâtres, au nombre de douze, sont réparties dans trois assises séparées les unes des autres par trois assises de briques réfractaires fermant le fond de la partie supérieure des embrasures. On emploie dans cette partie des briques réfractaires uniquement parce qu'elles sont plus faciles à tailler que les briques ordinaires. Torne 117, 1843. 20