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CONSTRUCTION DES HAUTS-FOUP.NEAUX
eaux affluentes que l'on épuisait pour le fonçage du puits. Afin de reconnaître si la couche d'argile présentait elle - même une résistance suffisante
pour porter les constructions, ou l'éprouva en chargeant une surface de 9 décimètres carrés d'un
poids correspondant à celui d'une maçonnerie prismatique qui aurait eu la même base et une hauteur de 18 mètres, charge qui ne devait pas être atteinte dans l'exécution des travaux. L'argile ayant bien résisté à cette épreuve, et n'ayant pour ainsi dire pas reçu l'empreinte de la charge qu'elle
avait portée, on n'hésita plus à commencer les constructions, en ayant soin toutefois d'en élargir la base, de sorte que la charge réduite n'excédât pas 12 mètres de maçonnerie. Les résultats ont été aussi satisfaisants qu'on pouvait le désirer, aucun bâtiment n'est lézardé, les argiles n'ont pas souf-
flé aux environs, bien que l'on ait dû différer jusqu'à l'année suivante l'exécution des remblais qui élèvent le sol de l'usine au-dessus des plus hautes eaux connues de la Sarnbre, et consolident en même temps les constructions. L'exécution de la fondation D n'exige aucun soin particulier. Je renverrai pour cet objet à ce que j'ai dit dans ma notice suries fours à coke (1). Après avoir arasé horizontalement la partie supérieure de la fondation D, on y trace les quatre embrasures M et N, ou, ce qui est la même chose, les quatre piliers du massif ou double muraillement. On élève ensuite ces piliers en y ménageant les conduits principaux de dessiccation II, lesquels sont verticaux dans leur partie inférieure, et les galeries horizontales I qui mettent ces conduits (1) Annales des mines, 3' série, tome XX, page 3, etc.
AU COKE.
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en communication avec les deux embrasures laté-
rales de tuyères. A la partie inférieure et extérieure de ces piliers règne un cordon en pierres de taille de om,50 de queue. Les quatre arêtes extérieures et montantes sont formées par une chaîne également en pierres de taille, ruais dont la plus grande dimension se trouve alternativement sur une face et sur l'autre (1). Parvenu à une hauteur convenable, on place les plaques de fonte P et ensuite les gros soin-. rniers O, dont le plan supérieur constitue le plan de naissance des voûtes des quatre embrasures. Pour établir ces voûtes, on arase les piliers et on pose les cintres, qui sont formés de lattes en bois blanc, clouées sur trois demi-cercles faits en
planches de chêne et disposés clans des plans verticaux. Ces demi-cercles ont leurs diamètres parallèles, horizontaux, placés dans le plan même de la naissance des voûtes et reliés par des pièces de bois horizontales. Il est bien entendu qu'ils sont disposés de telle sorte que leurs circonférences se trouvent sur une même surface conique, et que, pour cela, leurs diamètres sont différents. Si on les recouvrait de lattes convenablement disposées on formerait un cintre à surface conique parfaitement régulière ; niais il serait fort difficile d'exécuter cette voûte avec des briques rectangulaires. Pour rendre cette exécution plus facile et par conséquent moins coûteuse, on sacrifie une partie de la régularité. Une seule latte est placée suivant une génératrice du cône, c'est celle qui passe par (1) Lorsque des pierres de taille sont unies à de la maçonnerie en briques, chaque assise de ces pierres doit correspondre à un nombre entier d'assises de briques.
Tome IF, '843.
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