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DE LA CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
avec des fragments de -calcaire subapennin , et elle est elle-même bouleversée. Tous ces phénomènes ne peuvent être bien démontrés que clans une description complète des environs d'Oran , accompagnée de coupes nombreuses. Cette localité est très-intéressante : toutes les roches disloquées et traversées de failles nombreuses y forment comme une brèche dans laquelle des masses considérables de calcaire compacte du terrain crétacé on des grès lustrés, ou des schistes argileux de ce même terrain sont rejetés sur le terrain tertiaire supérieur.
IX. Dépôts modernes. Des travertins déposés par des sources thermales anciennes couronnent fréquemment tous les terrains de l'Algérie, tant de l'intérieur que du bord de la mer ; ces dépôts continuent encore aujourd'hui sur un certain nombre de points. Les dépôts marins se continuent aussi sur les côtes et nous donnent en quelques points des signes certains des mouvements du sol à des époques géologiques récentes et même depuis l'époque des Romains ; il est d'ailleurs fort probable que ces mouvements se continuent actuellement comme par le passé. Les plus anciens de ces dépôts sont ceux des environs de la Calle, de la plaine de Bône, de la plaine de la Altidja , des plaines qui environnent Mostaghanem et Oran, etc. s i. Aux portes de Bône et jusqu'au pied des montagnes vers l'ouest, la plaine est recouverte d'une couche de terre végétale et d'une agglomération de matériaux de l'époque romaine; mais au-dessous de ces débris et à un niveau peu diffé-
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rent de celui de la mer actuelle, on trouve une couche parfaitement intacte d'argile grise et de sable remplis des mêmes coquilles qu'on recueille
sur la plage, souvent dans le même état de conservation. En quelques points le sable a été agglutiné par un peu de ciment calcaire, et forme un grès marin dans lequel j'ai trouvé plusieurs petits fragments de poterie roulés par les eaux.
Le changement de niveau du sol depuis cette épo-
que est très-peu considérable; le relèvement ne peut pas dépasser quelques mètres. Ce dépôt formé dans la mer est antérieur à l'époque des Romains qui habitaient ou parcouraient déjà cette plaine; on y trouve des débris de constructions en place; un ponceau entre autres, qui devait traverser un canal de desséchement , montre bien que le soi, depuis ce temps, n'a varié de hauteur que d'une trentaine de centimètres par l'effet de l'accumulation de débris de l'industrie humaine et de terre végétale descendue des montagnes. 2. A l'est de la Galle, au bord du ruisseau de décharge du lac Oriental et au pied du HefMsIcla on trouve ce même dépôt argileux jusqu'à 7 ou 8 mètres au-dessus de la mer et à 4. kilorn. environ de la plage actuelle.
5 3. Ces observations m'ont permis de tracer le bord de la mer à l'époque de ces dépôts. Dans le fond S.-E. de la baie que formait alors la plaine
de Bône, les vents du N.-O. ont accumulé des dunes de sable qui y sont encore aussi distinctes que celles du bord de la mer actuelle. s 4. Au bord des salines cl'Arziou on voit un sable fin qui contient un grand nombre de cardium edute dans le même état de conservation