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NOTICE SUR LA FABRICATION 562 riques et-chimiques , à l'exception de l'acide hydrolluorique. Les verres trop alcalins attirent peu à peu l'humidité de l'air, en perdant leur éclat et leur poli. Beaucoup de verres se laissent notable-. ment attaquer par une ébullition prolongée avec de l'eau, et itfo' rtiori par les dissolutions alcalines et acides : ainsi le 'verre à bouteilles est très-sou-
vent attaqué par le tartre qui se trouve dans le
vin. Selon Guyton-Morveau, tous les verres qui se laissent attaquer par une ébullition prolongée avec des dissolutions concentrées d'alun; de sel marin, d'acide sulfurique ou de potasse, sont de mauvaise qualité. CHAPITRE II. DU CHOIX ET DE LA PRÉPARATION DES MATIÉRES PREMIÉRES.
Silice. La silice que l'on emploie en Bohême dansla fabrication des verres s'obtient en étonnant du quartz hyalin, puis le bocardant à sec. Le quartz se trouve quelquefois en filons dans le granit et
le gneiss, comme à Neu-Hurkenthal ; mais, le plus souvent on le rencontre, soit sous la forme de cailloux roulés dans les torrents du Bôhmerwaldgebirge, soit en fragments plus 'ou moins anguleux épars dans la terre végétale 'qui provient de la décomposition des terrains primitifs. Il est évident que, dans ce cas, ces fragments sont lesdébris de filons quartzeux qui , étant plus résistants, ont survécu à la désagrégation du granit ou du gneiss qui les encaissait, et qui ont ensuite été plus ou moins remaniés par voie de transport. Ceux de ces Fragments qui paraissent exempts à fceil de Matières métalliques, sont achetés, ren-
dus aux verreries, au prix moyen de o',65 les
563 loo kil. Ces fragments sont grossièrement classés lors de leur arrivée à l'usine; ceux qui sont formés DU VERRE EN BOHÊME.
de quartz enfumé dit topazkies par les indigènes, sont mis de côté comme les plus purs, et réservés pour la fabrication des verres lins de première qualité ou cristaux. On étonne le quartz, tantôt dans des fours à réverbère, tantôt dans des fours d'une forme toute -particulière indiquée dans la planche qui accompagne cette notice (Pl. XIX),,, LorSque le quartz a atteint la température rouge
cerise, on le retire du four et on le jette immédiatement dans une grande cuve peu profonde, dans laquelle un robinet permet de renouveler
continuellement l'eau et de s'opposer à son échauf. fement : le quartz, ainsi étonné et refroidi, est trié à la main par 'des femmes qui gagnent ofrAo par' 12 heures de. travail. Les fragments trop gros et trop résistants qui n'ont vas été suffisamment étonnés sont cassés eu plusieurs morceaux et 'reportés dans le four, le reste est concassé en petits
fragments, et les parties parfaitement blanches sont seules employées à la fabrication du verre. Tous les fragments qui présentent la moindre trace d'oxydes métalliques (ordinairement d'oxyde de fer) sont séparés avec le plus grand soin, pul-
vérisés à part et employés sur des roues en fer pour le dégrossissage des verres.tailles.
On consomme moyennement o'"'e,o7o de bois de pin pour étonner Loo kil. de quartz. Le quartz étonné et trié est ensuite bocardé à sec. Les flèches des pilons sont armées de têtes en fonte dont le poids varie de I 20 à I 5o kilogrammes; leur levée est de on',5o à om,fio, et chacune d'elles tombe dans une auge hémisphérique de 25 cent. de dia-