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NOTICE SUR LA FABRICATION
DU VERRE EN BOHÊME.
main pour le jeter sur la meule, etc. Les pièces sont ensuite passées sur des meules en grès, puis SU r des meules en bois, d'abord avec les boues
desséché, puis mêlé avec un peu de borax calciné
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des sables précédemment employés, puis avec de l'émeri de plus en plus fin, et enfin on les termine avec de la potée d'étain que l'on met souvent sur une meule à sec environnée d'un drap enduit de potée d'étain. Depuis quelques années on fabrique beaucoup
d'objets mi-polis, mi-mats. Les parties mattes s'obtiennent en dégrossissant par places le verre sans le polir. On emploie aussi souvent dans ce but ou pour graver sur verre l'acide hydrofluori-
que liquide ou gazeux que l'on prépare avec : 2 p. en poids de spath fluor, 4 p. d'acide sulfurique concentré.
On prend alors soin de recouvrir tout le verre d'un vernis formé de: 4 p. "de cire, 1 p. 'd'essence de térébentine ,
que l'on enlève ensuite au burin dans les points que l'on veut attaquer. CHAPITRE XIII. SUR L'ART DE DORER , ARGENTER, PLATINER ET INCRUSTER LES VERRES.
Dorure. Pour dorer les verres, on prend de l'or à peu près fin que l' on dissout dans l'eau régale , puis que l'on précipite de sa dissolution par de la potasse caustique, ou mieux par du sulfate de protoxyde de fer, auquel cas la pureté de l'or primitivement employé est tout it fait indifférente. Le précipité qui se forme est recueilli sur un filtre , bien lavé à l'eau bouillante, complétement
et finement pulvérisé, et le tout est réduit en bouillie épaisse avec un peu d'essence de térébenthine. C'est cette bouillie que l'on applique à
l'aide d'un pinceau sur les verres; ceux-ci sont ensuite pertes dans un feu de moufle à une température assez élevée pour volatiliser ,complétement
l'essence de térébenthine et vitrifier le borax.
L'or se trouve ainsi solidement fixé sur le verre et et il ne reste plus qu'a lui donner le bruni , ce qui se fait d'abord avec un polissoir de sanguine, puis avec un brunissoir en agate. On dore surtout les verres rouges et noirs, l'hyalithe et quelquefois les verres bleus et verts.
Argenture. L'argenture se pratique absolument de la même manière que la dorure. On prépare la poudre d'argent dont on a besoin en précipitant le nitrate d'argent par un barreau de cuivre.
L'argent se marie surtout très-bien avec les
verres opalins blancs, verts et bleus.
Platinure.La platinure est beaucoup moins
usitée que l'argenture et la dorure, et s'exécute de
même en ayant soin de remplacer les poudres d'argent ou d'or par du chlorure double de platine et d'ammoniaque bien lavé. La couleur du platine s'approche plus du blanc d'acier que du blanc d'argent.
Incrustation.L'art d'incruster le verre paraît avoir été inventé en Bohême, il y a environ six siècles. il s'était ensuite entièrement perdu et n'a
été retrouvé que depuis peu. On incruste actuellement dans beaucoup de verres, lors de leur travail , de petites figures en argile blanche
qui ont ensuite, à s'y méprendre, le reflet et l'apparence de l'argent mat.