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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ
et de l'oxyde de carbone reste constante. Le seul phénomène chimique qui se produise depuis le milieu de la hauteur de la cuve jusqu'au gueulard est donc le changement de l'oxyde de carbone en acide carbonique par l'oxygène du minerai. Dans la moitié inférieure de la cuve, il n'y a plus notablement d'acide carbonique. La vapeur de carbone diminue depuis la prise de gaz (Pontl'Evêque) jusqu'au ventre, de 28,5 à 26,5, résultat qu'il convient d'attribuer, soit au dégagement de l'acide carbonique du minerai quise produit dans cette région du fourneau, soit à la fin de la réduction de l'oxyde de fer qui s'opère alors avec consommation de charbon. Aux étalages, l'acide carbonique a disparu, et la proportion de vapeur de carbone combinée dans le gaz (26,5) diffère très-peu de celle qui correspond au gaz produit par l'air sur le carbone en excès (26,3 de carbone pour i oo volumes d'azote), en sorte qu'on peut en conclure qu'au grand ventre
du fourneau, la transformation de l'oxyde de fer en fer métallique est à peu près complète. La proportion d'oxyde de carbone parait augmenter depuis le ventre à la partie supérieure de l'ouvrage (Exp. I, 2, 17), Ce résultat est tout à fait comparable à ceux que j'avais obtenus dans l'analyse des gaz des parties inférieures des fourneaux de Clerval et d'Audincourt, et me parait pouvoir s'expliquer avec la même facilité. On doit admettre que les matières pâteuses qui recouvrent les parois
de l'ouvrage contiennent du silicate de fer qui se
réduit au contact du charbon avec production d'oxyde de carbone, en sorte que les gaz arrivant au jour par un orifice percé dans la paroi sont plus riches en oxyde de carbone que la co-
DES FOYERS MÉTALLURGIQUES, ETC.
lonne gazeuse qui circule au centre de l'ouvrage. La proportion d'hydrogène reste toujours très-
peu considérable, et ne varie presque pas du ventre jusqu'au gueulard. Ce gaz provient presqu'en totalité de la décomposition de la vapeur
d'eau contenue dans l'air injecté par les tuyères. Enfin , les analyses confirment d'une manière claire les résultats directs des analyses faites à Clerval et à Audincourt, qui prouvaient la conversion successive de l'oxygène de l'air en acide carbonique, puis en oxyde de carbone, à une faible distance de la tuyère. Si maintenant nous comparons ces résultats avec ceux que présentent les hauts-fourneaux au charbon de bois, nous reconnaîtrons de grandes analogies et des différences très-notables. De la
tuyère jusqu'au ventre, il y a pour ainsi dire identité, sous le rapport de la composition du courant gazeux, entre les deux espèces de fourneaux. Mais, à partir du ventre jusqu'au gueulard, l'analogie n'est plus aussi complète. Ainsi , dans les deux fourneaux au charbon de bois (Clerval et Audincourt) , l'acide carbonique augmentait progressivement depuis le ventre jusqu'au milieu de la cuve, et l'oxyde de carbone diminuait en même temps. Du milieu de la cuve au gueulard, le courant gazeux conservait la même composition et se chargeait seulement d'une certaine proportion de vapeur d'eau. Dans les deux hauts-fourneaux au coke, au contraire, c'est dans la moitié supérieure de la cuve que la réduction de l'oxyde de fer par l'oxyde de carbone a principalement lieu. Les différences dans la position dela zone de réduc non tiennent évidemment aux différences que Présente la température des gaz, dans les deux es-