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MÉMOIRE SUR LES LIGNITES
Zacharie, le long du massif de la Sainte-Baume, à Pas de Peirui et au Plan crdups, on reconnaît les débris bouleversés du système du jais, débris que l'on poursuit de temps en temps par des travaux de recherches à Gémenos. Mais tous ces affleurements sont irréguliers et n'annoncent que des couches disloquées; ils n'ont point de chances d'exploitation utile; ils servent seulement de
preuve à l'existence de ce genre de dépôts et
permettent d'espérer qu'on le rencontrerait probablement dans le fond de la vallée, où les couches prennent une allure plus régulière. Le système des lignites de licveau , supérieur à celui que nous venons de mentionner, est mis à nu dans les concessions d'Auriol et de Saint-Zacharie, rive droite, et dans les concessions de rède , Liquettes et Bassan, sur la rive gauche de l'Huveaune. Ces trois derniers gisements sont tellement irréguliers, qu'il a fallu abandonner ces extractions peu de temps après que les concessions ont été créées. Les dislocations se présentaient à chaque pas. Région inférieure de la vallée de I' Huveaune. Au-dessous des gorges de calcaire jurassique de Boquevaire, le terrain tertiaire rempli t le bassin de l'Huveaune , élargi aux environs d'Aubagne , jusqu'à occuper o kilomètres de diamètre. -Ensuite le dépôt tertiaire vient s'enfoncer sous les flots de
la Méditerranée, en laissant apparaître l'îlot jurassique de Notre-Dame-de-la-Garde qui domine Marseille.
Les couches tertiaires généralement peu inch-
139 nées vers la ligne médiane du bassin tertiaire se DES 130U CHES-DU-RliONE.
relèvent fortement sur plusieurs parties des
deux
flancs opposés.
C'est ainsi qu'on reconnaît, sur le flanc septentrional, les parties inférieures du système ter-
tiaire moyen au pied de Garlaban et entre les
Camoins et Allauch, tandis que sur le côté
méridional du bassin, ces mêmes dépôts inférieurs du système tertiaire moyen ne paraissent qu'a Fenestrelles, auprès d'Aubagne. Partout ailleurs, les couches supérieures masquent le dépôt inférieur. Le terrain tertiaire moyen de la vallée de l'Huveaune offre à sa base des acaires bitumineUx feuilletés avec rognons et veinules de quartz intercalées. Une couche de lignite assez puissante est encaissée dans ces calcaires bitumineux. A Garlaban, cette couche a été exploitée, et orilui a reconnu une épaisseur de plus de 2 mètres.. Le combustible était bien noir, ruais friable. Le gisement tourmenté offrait les doubles difficultés d'exploitation irrégulière et d'épuisement difficile. Sans doute, ces obstacles seraient moindres en attaquant le prolongement de la couche vers le fond de la vallée. Mais ici , il faudrait se résigner .à une mise de fonds importante, et le système le plus
convenable consisterait à chercher à atteindre l'affleurement des couches, à partir des points les plus bas de la vallée où l'on puisse les atteindre. Les travaux préparatoires seraient aussi des travaux d'écoulement. Nous avons retrouvé à Fenestrelles , sur le côté
de la vallée opposé à Garlaban, les indices du même gisement de lignite, mais aucun travail ex-