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CHIMIE .
Enfin la troisième période est celle de la décomposition du perchlorate de potasse lui-même; il se transforme alors simplement en chlorure en abandonnant son oxygène. Il est évident, d'après cela, que la décomposi-
tion du chlorate de potasse ne peut être représentée exactement par aucune formule, car le mode de cette décomposition change à mesure que l'opération avance. M. Mitscherlich a montré
il y a longtemps que certains corps, tels que
l'oxyde de cuivre, le peroxyde de manganèse, etc., mélangés avec le chlorate de potasse, empêchent que celui-ci ne produise du perchlorate par sa cal-
cination, bien que ces corps n'exercent aucune action chimique dans cette expérience. Il paraît que le chlorure de potassium et le perchlorate de
potasse jouissent de la même propriété; leur seule présence en proportion un peu considérable suffit
pour empêcher la formation du perchlorate. j'ai cherché à reconnaître si cette propriété appartenait
à ces deux corps, ou à l'un des deux seulement. Dans ce but, j'ai fait des mélanges déterminés de
chlorate et de chlorure, de chlorate et de perchlorate, et en opérant sur ces mélanges comme je l'avais fait pour le chlorate seul, j'ai trouvé que
dans ces deux cas la proportion de perchlorate formée par le dégagement d'une quantité constante d'oxygène était bien moins considérable que lorsqu'on opère sur le chlorate pur. Ainsi , plus la calcination avance, plus la masse
contient de chlorure et de perchlorate, moins le chlorate qui se décompose peut fournir de ce dernier sel, et il arrive même un terme où le chlorate se décompose sans en produire une quantité sensible.
EXTRArrS.
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Cependant on peut demander comment s'opèremit la décomposition du chlorate si l'on pouvait le soustraire incessamment à l'influence du chlorure et du perchlorate qui se forment. Il est impossible de répondre d'une manière rigoureuse à cette question; niais on conçoit que si ces con-
ditions ne peuvent jamais être complétement remplies, elles ne sont du moins pas très-éloignées
de l'être au premier moment de la calcination. C'est donc dans les premières expériences que nous trouverons entre l'oxygène dégagé et le chlorure formé le rapport le plus rapproché de celui qui aurait lieu sans la présence du chlorure et du perchlorate. Dans la première expérience, ce rapport est celui de 100 à 44o. La seule formule simple qui s'accorde passablement avec ce résultat est la suivante 3 (Cl 2 (Cl 07,K0)
K Cl + 0, qui donnerait entre l'oxygène et le chlorure le rapport de 100 à 466. La formule indiquée par M. Graham et par M. Milon donnerait le rapport de ioo : 233, et ne peut par conséquent être admise.
S'il est impossible de représenter par une formule la décomposition complète du chlorate de potasse , il est très-facile d'indiquer maintenant les conditions les plus favorables pour préparer le perchlorate. Comme il est beaucoup plus facile
de purifier ce dernier sel du chlorure que du chlorate, il convient de pousser l'opération jus-
qu'au point où le chlorate doit être décomposé en totalité. Ce point est attient lorsque le chlorate a perdu 8 à 8,5 pour ioo d'oxygène, c'est-àdire environ 6 1/2 litres d'oxygène par ioo gram-