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364 CHIMIE, ment de l'acide sulfhydrique avait été attribué exclusivement à la présence accidentelle de sulfures dans les eaux mères. D'après M. Cloez, l'oxygène
de l'acide sulfurique se porterait sur de l'iode pour former de l'acide iodique. Malgré tous mes
efforts je n'ai pu en constater la présence, de sorte que j'ignore encore ce que devient l'oxygène; mais j'espère bientôt rue livrer à de nouvelles recherches, qui seront peut-être plus satisfaisantes.
J'ai remarqué depuis que l'iodure de potassium
n'est pas le seul qui donne de l'acide sulfhydrique, mais que la plupart des iodures solubles en donnent aussi quand on les traite par l'acide sulfurique, tandis que la plupart des iodures inso-
lubles sont attaqués plus ou moins facilement avec ou sans le concours de la chaleur par cet acide, et ne donnent, pour la plupart, que du gaz sulfureux, un sulfate et de l'iode sans la moindre trace d'acide sulfhydrique. D'après M. Thenard, l'acide chlorhydrique se-
rait sans action sur les iodures ; cependant il en décompose un grand nombre et donne différents produits. Selon Sérullas, l'acide chlorhydrique liquide décompose l'iodure d'azote, l'iode se convertit en acide iodique et iodhydrique , en fixant l'oxygène et une partie de l'hydrogène de l'eau décomposée, tandis que l'autre portion d'hydrogène s'unit à l'azote pour former de l'ammoniaque, qui entre en combinaison avec l'acide chlorhydrique. D'après Sérullas, presque au même temps l'excès d'acide chlorhydrique détermine une réaction entre ses propres éléments et ceux des acides iodique et iodhydrique, telle qu'il en résulte de l'eau et un sous-chlorure d'iode, qui reste en dis-
EXTRAITS.
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solution. Cette seconde réaction ne se passe pas tout à fait ainsi , car l'acide chlorhydrique n'a aucune action sur l'acide iodhydrique-,: et ce dernier n'ayant pas besoin de la présence de l'acide chlorhydrique pour décomposer l'acide iodique, il en résulte que les acides chlorhydrique et iodhydrique réagissen. t en même temps sur l'acide iodique, et
le décomposent en donnant lieu à de l'eau, tandis que le chlore de l'acide chlorhydrique se com-
bine à l'iode provenant des acides iodique et iodhydrique pour former du protochlorure d'iode. Les iodures alcalins solides, ceux de potassium, de baryum, sodium, ammonium et quelques au-
tres, mis en contact avec l'acide chlorhydrique concentré, le colorent même à froid ; mais si l'on , il se colore en chauffe l'acide jusqu'à jaune plus ou moins foncé ; après le refroidissement, si on décante l'acide et qu'on lave le résidu à plusieurs- reprises avec de l'alcool à 40°, afin d'enlever tout l'acide et l'iodure alcalin qui se dissout en même temps, on a un résidu pulvérulent, qui n'est que du chlorure alcalin, qui se dissout complétement dans l'eau et donne avec l'azotate d'argent un précipité blanc caillebotte de chlorure d'argent, soluble dans l'ammoniaque. L'iodure de zinc se dissout à froid dans l'acide chlorhydrique et le colore en jaune. L'acide chlorhydrique n'altère pas sensiblement
à froid l'iodure jaune de plomb, mais à l'ébullition l'iodure se dissout complétement s'il y a assez
.d'acide; la dissolution est limpide, légèrement jaune-rougeâtre ; elle abandonne par le refroidis-
sement des cristaux aiguillés d'un jaune pâle, quelquefois groupés en aigrettes et qui sont de petits prismes à quatre pans. Après avoir décanté