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PIIÉNOMÈNEs DILUVIENS
point de jonction des vallées : c'est là le cas ordinaire. Mais s'il se trouve à l'intérieur de l'espace onn, Roches à pic, au peint decroiseun massif de roches consistantes M , on conçoit ment. que ce massif M étant moins violemment tourmenté que les roches voisines, pourra résister et survivre à l'action diluvienne; c'est ce qui explique la présence de roches semblables qu'on trouve parfois aux points de croisement des vallées. Ces roches qui ont été usées sur toutes leurs faces verticales par l'action érosive des courants, sont le plus souvent à pic et offrent un aspect vraiment pittoresque. Ces roches isolées sont fréquemment à stratification verticale; telles sont les roches de Montréal et du Calvaire à Vicdessos : clans ce cas, on remarque souvent que les deux parois de la vallée sont formées par des couches en éventail, inclinées en sens inverse, de telle sorte que le courant diluvien a entraîné les roches inclinées voisines de ces parois, tandis qu'il a laissé debout les roches verticales du milieu de la vallée. Blocs erratiques Les phénomènes diluviens ont laissé dans l'Ade la vallée de riége des traces évidentes de leur action ; la préVicdessos. sence de blocs erratiques, par exemple, est comme
un témoin irrécusable ,,de cette époque diluvienne. Vers le haut de la vallée de Vicdessos , on rencontre quelques blocs erratiques : à l'est du bourg
de ce nom, tout près du col de Sem, on voit un rocher isolé posé sur des roches à pic, et qui est désigné dans le pays sous le nom de palet de S amsam. Ce roc isolé, dont j'ai déjà parlé, est de nature granitique, à gros grains ; le granite dont
D.A.NS LE DÉPARTEMENT DE L'ARIÉGE.
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il est formé (voir la fig. 2, PI. X) (i) est identique à celui qu'on trouve près des ports de Vicdessos sur la frontière dela Catalogne et de la vallée d'An-
dorre. La position de ce bloc, sa nature \ différente ckcelle des calcaires sur lesquels il repose, fait penser que c'est un bloc erratique venu de la haute chaîne des Pyrénées. A peu de- distance de ce bloc isolé, au-dessous
du col de Sem, et sur le chemin qui conduit de Vicdessos à Sem, on aperçoit un fragment énorme
de roche granitique à gros grains, qui paraît de même être tin bloc erratique venu du faîte de la chaîne des Pyrénées : ce bloc a les arêtes plus vives que le précédent. A l'est du: col de Sem, au col de Lercaul , on aperçoit encore un bloc isolé qui est aussi dans une
position pittoresque mais beaucoup moins hardie que celle du yalet de Samsam : ce bloc est formé d'un granite à gros grains, comme les précédents. Une ligne tipée du col de Lercaul au col de Sem où reposent fes blocs, serait sensiblement parallèle à la direction de la vallée de Vicdessos ; aussi il est naturel L de penser qu'ils ont été amenés là par la même force. Les trois b il.ocs dont nous venons de parler sont à plus de 20 o mètres -au-dessus du thalweg de la vallée de 'N icdessos : il est rare de trouver dans les Pyrénées des blocs erratiques à une si grande hauteur, et i I faut se reporter dans les Alpes pour (1) La coup e de la vallée de Vicdessos , représentée fig. 2, a été di ijà donnée avec plus de détails par M. Dufrénoy dans sc e Mémoires sur la description géologique de la France.