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EXTRAITS
SUBSTANCES MINÉRALES.
arséniate connues sous le nom de kobalt bliithe et kobalt beschlag , et dans des cas très-rares le cobalt sulfaté. Les deux premiers de ces minéraux, d'après l'examen qui suit, diffèrent com-
piétement par leur composition chimique, et tandis que le premier minéral offre une composition constante, le second est un mélange en proportions variables de deux combinaisons chimiques distinctes.
I. Kobalt bliithe. (Erythrine de M. Beudant.) Le cobalt arsenical paraît être le seul minerai de cobalt, dont la décomposition spontanée produise du Lobait blüthe, qui l'accompagne fréquemment, tandis qu'on n'en trouve aucune trace avec les minerais de cobalt gris et de cobalt sulfuré de Tunaberg, Skutterud, Müsen et Riddarhyttan. Quoique l'on trouve fréquemment le kobalt blüthe dans les filons qui contiennent du cobalt gris, il est à remarquer qu'ils ne se trouvent jamais associés ensemble, et l'on rencontre le kobalt blütlte , soit dans des veines de quarz, de baryte sulfatée ou de spath calcaire, soit dans des druses de quarz et de calcédoine, qui ne renferment pas de cobalt arsenical. Le kobalt besclzlag,
au contraire, se trouve le plus souvent à l'état pulvérulent sur les minerais mêmes d'où il provient, et y forme une espèce d'enduit. Aussi eston porté à croire que ces deux produits se sont formés d'une manière toute différente : le kobalt bliithe aura cristallisé dans une dissolution probablement d'acide arsénique, tandis que le kobalt beschlag serait le produit immédiat de l'oxydalion, par les agents atmosphériques, du cobalt
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arsenical avec lequel on le trouve intimement associé.
Le diverses variétés de kobalt blüthe qui fu-
rent soumises à l'analyse, provenaient des mines
de Schneeberg. Elles étaient de la plus grande beauté, presque transparentes, d'un beau rouge fleur de pêcher ou cochenille et nullement désagrégées; elles se composaient en partie de cristaux aciculaires isolés de 1/2 pouce de longueur, en partie de masses bacillaires et rayonnées. La densité d'un cristal parfait venant de la mine de Rappold fut trouvée de 2,836.
Exposé pendant longtemps à la lumière solaire,
le kobalt blüthe pâlit, perd de sa transparences ainsi qu'une petite quantité de son poids, ce qui est probablement dû à ce qu'il se dégage un peu d'eau. Chauffé dans un tube fermé, le kobalt blüthe perd sa couleur rouge fleur de pêcher ou cochenille , avant d'atteindre la température rouge ;
la couleur qu'il prend alors varie suivant les échantillons, il ne devient d'un bleu de cobalt par l'action de la chaleur, que quand c'est de l'arséniate de cobalt tout à fait pur; si une partie de
l'oxyde de cobalt, comrne c'est le cas pourbeaucoup
de variétés de Schneeberg, est remplacée par du protoxyde de fer, il prend, lorsqu'on le chauffe à l'abri du contact de l'air, une couleur verte, brun jaunâtre ou brune. Ce changement de couleur est dû au départ de l'eau qu'il renferme, et les variétés vertes de Lobait bliithe de Rappold près Schneeberg, sont de l'arséniate de protoxyde de cobalt anhydre, dans lequel une partie de l'oxyde de cobalt est remplacée par du protoxyde de fer (Co, f) 'As 5.