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DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 45
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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
métamorphique une longue série de. Couches de schiste. feuilleté, micacé, dans lesquelles sont intercalés quelques bancs calcaires. Les feuillets de ce schiste sont noirs et imprégnés d'une grande quantité de matière charbonneuse à l'état de gra-
phite; la poussière en est noirâtre et tache les doigts. Cette roche forme une bande très-étendue
que l'on traverse sur une distance d'environ
3000 mètres; les couches courent constamment à l'E.N.E. ( E. 3o° N. en moyenne), et sont inclinées de 6o à 700 vers le S.E. Sur ce schiste micacé, graphiteux, reposent plusieurs assises de calcaire, tantôt blanc et tantôt noir; ensuite paraît une série alternative de couches de schiste argileux, de schiste siliceux, de schiste argilo-calcaire et de bancs calcaires, que l'on observe sur environ 4 lieues d'étendue. Ces couches sont d'abord verticales, puis elles offrent une inclinaison constante de 65 à 700 vers leN.O. ;
leur direction moyenne est de l'E. 22° N. à l'O. 22° S, Elles ont fréquemment donné issue à des éjections de roches ignées; ainsi il n'est pas rare d'y rencontrer des veines de serpentine; et aux environs d'Andorre on trouve beaucoup de blocs d'une roche particulière, d'un gris noirâtre, qui présente un aspect très-semblable aux roches de trapp , et qui comme elles se divise quelquefois en
prismes à six pans. Le granite s'est fait jour en beaucoup d'endroits au milieu de ces couches schisteuses; ainsi dans le village de las Caldes , qui doit son nom à la présence de plusieurs sources thermales et sulfureuses ; à Andorre on remarque une masse un peu considérable de granite qui s est introduite au milieu du schiste. Éloge suprieur Quoique les roches sédimentaire.s aient été moprès de la Wont ière d'Espagne. m dees , et que leur allure ait été un peu dérangée
dans le voisinage de ces masses éruptives, néanmoins elles conservent la même stratification et se continuent jusqu'à Sainte-Julie, près de la frontière d'Espagne , en suivant toujours la direction E.N.E. Mais un peu au delà, près d'Arcavel, sur les flancs de la vallée de la Balira , on voit pa. nitre des couches de schiste argileux gris bleuâtre, verdâtre et violacé, dirigées à FO. Io 20° N., et plongeant de 3o° vers le N.E.; elles présentent
donc une discordance de stratification très-sensible. Plus loin, on voit paraître une formation de poudingue très-considérable ; la plupart des galets sont formés de quartz hyalin et de quartz blanc compacte. Ils proviennent de la destruction des filons
de quartz que renferme le terrain de transition ; quelques-uns de ces galets sont très-.gros et imparfaitement arrondis. Ils sont accompagnés de fragments plus petits de diverses espèces de schiste et principalement de schiste siliceux; la pâte qui
englobe ces fragments se compose de détritus schisteux réduits à un état très-ténu. Ce poudingue.passant parfois à une espèce de,grauwacke à très-gros éléments est accompagné de couches d'un schiste argileux violacé, très-luisant; on observe cette alternance de schiste et de poudingue sur plus de 2 kilomètres de longueur. Les couches sont dirigées au N. 6o à 65° 0. et inclinent vers
le N.E. Elles suivent cette direction jusqu'à la sortie de la gorge où. la Balira vient déboucher dans la plaine d'Urgel , et se divise en trois bras
avant de se réunir à la Sègre ; alors si l'on examine les coteaux en pente douce qui forment la terminaison du terrain de transition et qui s'abaissent
insensiblement, tandis que l'on voit encore s'élever à de grandes hauteurs les couches crétacées