Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 28]

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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION

rains secondaires, tandis que dans l'Ariége ce système est en contact immédiat avec le terrain jurassique et crétacé; elle se prolonge de l'est vers l'ouest et se retrouve à Vénasque ; plus loin elle se développe graduellement, et nous avons vu que les couches du système supérieur constituent des masses rocheuses très-élevées entre le mont Perdu et le pic du midi de Bigorre. Encore plus à l'ouest, en atteignant le département des BassesPyrénées, ces couches deviennent prédominantes, et alors l'étage inférieur semble .disparaître, re-

couvert par une série très-épaisse de couches

calcaires. Traces de plu-

Quand on étudie avec soin la structure des Py--

silieeur:oulsjvsetest rénées et la forme des principaux accidents de dans les nées.

Prré- cette chaîne, on reconnaît qu'elle n'est pas aussi simple qu'on serait porté à le croire au premier coup d'oeil. L'observation attentive de la stratification des dépôts sédimentaires de différents âges M'a convaincu que les Pyrénées, de même que les Alpes et la plupart des grandes chaînes de montagnes qui sillonnent l'écorce du globe, portent les traces de pl usieu rs'soulèvements antérieurs au phénomène de dislocation principal et le plus saillant, à celui qui dans les Pyrénées a redressé les assises de la formation crétacée. Nous avons déjà vu que les couches du terrain de transition suivent deux systèmes d'alignement correspondant aux systèmes de soulèvements cambrien et silurien, autrement dits l'un système du Westmoreland et du Handsruck, l'autre système du Ballon (Vosges) et des collines du Bocage (Calvados).

J'ai observé en beaucoup d'endroits que la

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bande de lias qui s'étend depuis la bastide de Se- Inflexions des r du lias ron jusqu'à la vallée de Campan, présente souvent couches suivant la direcdes directions voisines du N.E. et par conséquent tion très-différentes .de celles du terrain crétacé; je me suis demandé si ces différences ne pouvaient pas avoir été déterminées par l'éruption des ophites qui forment des îlots fort nombreux, soit dans 'le lias, soit dans le terrain de craie, mais il est facile de reconnaître que souvent les couches crétacées et jurassiques ne sont pas stratifiées de la même manière et qu'entre les époques où elles se sont formées, il a dû se produire un mouvement qui ait changé le relief dé la surface du sol. D'ailleurs, le système des ophites est dirigé de l'E. 18° N. à

l'O. 18° S., tandis que la direction particulière que je signale dans le terrain jurassique est du N.E. au S.O. (rapportée au méridien astronomi:que). En efiet, entre Montrejeau et Estones, dans la vallée de la Garonne, la direction des couches calcaires du lias est généralernent comprise entre l'E. 400 et l'E. 550 N. (méridien astronomique). Entre la bastide de Serin et Saint-Girons, et entre cette ville et Touillé, le même terrain présente

des directions un peu variables, mais qui sont fréquemment du N.E. au S.O. Il est vraisemblable que ces directions sont dues à l'influence du système de dislocation qui a soulevé le terrain juras-

sique de la Côte-d'Or et que M. Élie de Beaumont a nominé système du Mont-Pilas et de la Côte-d'Or. Les assises du terrain de craie suivent habituel-

lement l'alignement général de la chaîne des Pyrénées et l'on n'y remarque de déviations qu'accidentellement, ainsi lorsqu'elles ont été disloquées par l'apparition des °pintes. Néanmoins je rap-