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EXPLOITATION PAR ÉBOULE MEN TS.
DES MINES DE HOUILLE DE BLANz y .
Lorsque j'entrepris, en 1837, le dépilement des travaux supérieurs de la mine de la Carrière (au. Montceau) , ,et que je me proposai, pour l'effectuer, d'employer la méthode d'éboulement du haut en bas, et par tranches successives, tous les ingé-
sonnes, sans doute très-recommandables par l'in-
ni eurs a uxquels je communiquai mon projet, furent
d'avis qu'il n'y avait qu'une difficulté , celle d'exploiter les tranches inférieures à la première, mais que cette difficulté leur paraissait si grande, qu'il
était imprudent de tenter de la surmonter; il paraissait à tous que le dépilage supérieur une fois achevé, ce qu'on admettait comme facile en y appliquant une bonne méthode, et une fois les rochers du toit brisés et éboulés , il ne serait pas possible d'ouvrir au-dessous de lui de nouveaux travaux sans laisser entre eux et ce dépilage une grande épaisseur de charbon massif, et que, quelle
que fût l'épaisseur de ce massif laissé intact, jamais on ne pourrait parvenir à l'enlever tout entier lors du dépouillement; une épaisseur de 4. à 5 mètres, interposée entre les deux travaux, paraissait tout à fait insuffisante, et une épaisseur phis con-
sidérable devait entraîner de grandes pertes de charbon par la difficulté et le danger du travail d'abattage. Quant à moi, j'étais dans la conviction que le dépouillement de la tranche inférieure
était au moins aussi facile que celui de la première tranche, et qu'un intervalle entre les deux, de 3 à à 4 mètres, était suffisant pour faire sans crainte d'éboulement les travaux préparatoires inférieurs, et cette conviction, basée sur la connaissance parfaite des lieux et sur une longue: pratique de l'exploitation des mines, me porta à ne pas trop facilement abandonner un projet longtemps médité, pour me ranger de l'avis de per-
l'intelligence et le talent, et dont les conseils, dans cette circonstance , étaient désintéressés, pleins de bienveillance pour moi , ruais qui n'avaient pas, comme moi, fait des difficultés de l'exploitation , l'étude de toute leur vie, et je persé-
verai dans l'application de mon système, que
M. Manès seul approuva, en me soutenant
de ses conseils et de son expérience; comme d'ail-
leurs cette application devait être un changement total des moyens précédemment employés et un bouleversement complet des idées reçues en exploitation , d'après lesquelles le
dépouillement, dans tous les cas, pour être complet, économique et sar, doit être fait de
bas en haut , et comme en définitive cette application de mon système pouvait, si elle ne réussissait pas, compromettre l'avenir d'une grande mine dont l'économie m'était confiée et engager ma responsabilité morale , je voulus en faire l'essai sur
une partie isolée des travaux, et je choisis pour cela le cas le plus défavorable, celui où le dépouillement de la deuxième tranche s'effectuerait presque. aussitôt après celui de la tranche supérieure et avant tout tassement des remblais nouvellement tombés. Cet essai me confirma ce que je savais par l'ob- Essai sur la réde l'inservation et l'expérience, que s'il faut une grande sistance tervalle quand solidité aux masses environantes pour résister aux les remblais sont
pressions énormes du toit au moment où il se en repos. brise pour remplir les vides de l'extraction, une
épaisseur de moins d'un mètre dans des charbons durs, comme ceux de Blanzy,, est suffisante pour soutenir toute la masse des remblais une fois que l'éboulement est terminé et que les remblais sont