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TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT
été constaté à Nagy-banya par une expérience de six années ; mais il ne se trouvait, à ce qu'il paraît à Schemnitz, personne qui les eût étudiées à fond sur les lieux ; les opérations furent mal conduites et les essais demeurèrent infructueux. On avait d'ailleurs rencontré des obstacles absolument étrangers au procédé en lui-même, et qui n'ont pu être encore surmontés, bien que M. de Swaiczer, aujourd'hui ober camerai graf à Schemriitz, ait le plus grand désir d'introduire en basse Hongrie les améliorations qu'il a apportées au travail de Nagy-banya. Comme nous avons eu occasion de visiter en détail les usines de cette dernière localité, ainsi que celles de Transylvanie et de basse Hongrie, nous avons pensé qu'un travail d'ensemble, qui comblerait les lacunes que M. Gruner a dû forcément laisser dans sa notice déjà ci-
tée, pourrait présenter quelque intérêt, bien
qu'en reprenant ce sujet nous devions nécessairement tomber dans des répétitions. C'est pour nous un devoir de témoigner ici à !IL de Swaiczer notre reconnaissance pour l'extrême complaisance avec laquelle il a bien voulu nous fournir des détails très-complets sur les résultats qu'il a obtenus avec sa méthode dans les usines de Nagy-bànya. Ce . mémoire sera partagé en quatre paragra-
phes: Division
du mémoire.
Dans le premier je décrirai l'ancienne imbibition ou méthode du Frise/zen, qui n'est plus usitée aujourd'hui qu'en Transylvanie. Je m'occuperai dans le second du procédé nouveau dû .à M. de Swaiczer, ou méthode du verblejung, seul employé aujourd'hui dans les usines du district de Nagybànya. Le troisième sera consacré au procédé mixte pratiqué provisoirement en basse Hongrie,
89 mais qui paraît devoir faire place au verblejun8 dès EN HONGRIE ET EN TRANsynvANIE.
qu'on aura réussi à exécuter d'une manière convenable le grillage des minerais pauvres. Je terminerai par une comparaison entre les résultats fournis par ces trois méthodes.
Ce cadre est bien étendu, et nous ne pourrions, sans excéder les bornes d'un simple mémoire, y joindre une description, même sommaire,
des divers gîtes de minerais et des préparations mécaniques. Cependant, comme les exploitations de la Transylvanie et de la Hongrie orientale sont. très-peu connues , nous pensons qu'il ne sera pas sans intérêt de faire précéder l'exposition des méthodes de fondage, de quelques détails sur la position et l'importance des divers groupes de mines
et d'usines qui sont aujourd'hui en activité dans ces provinces, et sur l'extraction directe de l'or par
lavage qui ne peut être ici passée sous silence à cause de l'influence très-grande qu'elle exerce sur la teneur des minerais traités dans les fonderies. De plus, la nature de ces minerais étant partout la même, abstraction faite de quelques espèces rares qui paraissent caractériser certaines localités,
nous en donnerons la description minéralogique et la classification , une fois pour toutes , et quand plus tard nous nous occuperons du travail métal-
lurgique, nous n'aurons plus qu'à mentionner pour chaque usine les catégories de minerais dont elle est approvisionnée.
La Hongrie proprement dite est partagée en quatre districts minéralogiques
La basse Hongrie, la haute Hongrie, le pays de Nagy-bànya et le Banat. Les dénominations de haute et basse Hongrie sont extrêmement im-
propres, car elles s'appliquent à deux contrées
Districts minéralogiques
de la Hongrie.