Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 58]

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LN -HONGRIE ET EN TRANSYLVANIE.

1 14 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT

renient les dispositions adoptées qui ne diffèrent

aucunement, au reste, de celles en usage dans toutes les usines hongroises. La chemise des fourneaux est construite en gra u avarie grossière formée principalement de galets de quartz agglutinés par un ciment très-siliceux ; les massifs sont en por-

Fourneaux de coupelle.

phyre. A Zalathna, on se sert pour les fontes crues de hauts- fourneaux de 20 pieds, et pour les fontes d'imbibition de demi-hauts-fourneaux de 16 pieds ; la concentration se fait indifféremment dans les uns ou dans les autres. Tous ont une section trapézoïdale; les hauts-fourneaux sont munis de deux tuyères, les demi-hauts-fourneaux n'en ont qu'une seule placée au fond. La hauteur des tuyères, au-dessus des pierres de sole, n'est que de 3 1/2 pieds. A Offenbâtiya, le fourneau de coupelle est carré et à 8 p. 1/2 sur 5 1/2. j'ignore quels sont les mo-

tifs qui ont fait adopter cette disposition ,

Machines

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qui

avait été essayée sans succès à Bajutz dans le district de Nagy-banya ; le fourneau de couptlle de Zalatfina est rond et ne diffère en rien des fourneaux hongrois ordinaires. Les machines soufflantes sont à Offenbanya des cagnardelles qui donnent un air humide et peu comprimé ; il ne parait pas que ces circonstances aient présenté d'inconvénients dans le travail. A Zalatlina , on emploie des caisses carrées en bois; on évalue à 7oo pieds cubes la quantité d'air lancée dans un fourneau par -la fonte crue, Pour les deux autres opérations elle se réduit à 600 ou 65o au plus.

Le service d'un fourneau à cuve, soit demihaut-fourneau , soit haut-fourneau, exige quatre

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hommes, deux ouvriers et deux aides, travaillant douze heures ; ils sont payés d'après la quantité

de minerai qu'ils fondent par poste. L'usine d'Offenbtinya consomme du sapin qui Combustibles. arrive par flottage sur l'Aranyos des forêts de

Topanfalva et qui est carbonisé à l'usine. A

Zalathna on emploie des charbons de chêne et de hêtre fabriqués dans les forêts qui avoisinent la ville.11 est nécessaire de mentionner ces circonstances pour expliquer les différences que nous trouverons dans la consommation de ces deux usines.

Passons maintenant à la description du tra-

fonte crue est certainement de toutes les opérations qui constituent le traitement des minerais d'or et d'argent, celle dont l'exécution est la plus délicate. Il s'agit en effet, dans cette fonte, de concentrer dans une petite quantité de rnattes la presque totalité des métaux précieux disséminés dans une masse énorme de matières stériles

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et de ne produire que des scories si pauvres qu'elles

puissent être rejetées sans perte. On a, par consé-

quent, grand intérêt à soumettre à cette opération la pl us grande proportion possible de la masse totale des minerais, puisqu'elle ne donne lieu à aucune de ces refontes de produits accessoires, crasses

et scories, qui sont la plaie des traitements de ce genre. En d'autres termes, on doit viser à élever autant que possible la teneur maximum des minerais pauvres qui sont destinés à ce premier travail. La difficulté principale consiste à fixer dans chaque cas particulier cette teneur maximum c'est-à-dire à traduire en chiffres l'expression de pauvres dans le sens qu'on lui attribue dans

Fonte crue.