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128 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT
Imbibition mixte.
Ce qui a déterminé surtout à adopter ce mode de désargentation, c'est la présence de For en grande quantité dans les minerais. Il serait très-difficile d'en extraire jusqu'aux dernières traces par l'ancienne imbibition, quand bien même on répète. rait un très-grand nombre de fois l'opération. Mais on ne peut pas disposer à Zalathna d'une assez grande quantité de minerais de plomb et de matières plombifères pour que tous les minerais très-riches en or soient traités par ce procédé. Ou ne peut guère l'appliquer qu'aux minerais trèsriches de Nagyàg. On se résout alors pour la plus grande partie à adopter un traitement mixte. Pour cela on fait entrer dans les mélanges à fondre le plus possible de matières plombifères. Il en résulte du plomb d'oeuvre et des mattes encore très.
riches, qu'on imbibe à leur sortie du fourneau
dans le creuset de percée. Cette imbibition se fait de diverses manières tantôt on laisse couler ensemble le plomb et la matte dans un des bassins extérieurs où on a placé une certaine quantité de litharge en fragments; tantôt on se sert .des deux bassins. Avant la percée, l'un est vide , l'autre contient soit du plomb métallique fondu, soit de la litharge. On perce d'abord dans le premier; le plomb produit dans le fourneau, qui occupe à raison de sa densité la partie inférieure du creuset intérieur, coule avant la matte. Dès que celle-ci commence à paraitre , on bouche la percée et on coule dans le second bassin rempli d'avance de plomb ou de litharge ; la matte s'y désargente à la manière ordinaire. On ne se sert pas indifféremment de ces deux procédés. On emploie le premier lorsque la quantité de matières plombeuses chargées dans le
EN HONGRIE ET EN TRANSYLVANIE.
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fourneau est de beaucoup inférieure à celle qui serait nécessaire pour opérer à elle seule la désargenta tion complète des minerais, c'est-à-dire quand les 'nattes qui sortent du fourneau sont très-riches; le second est réservé pour le cas où le plomb du lit de fusion suffit presqu'à lui seul pour s'emparer de tout l'argent et de l'or, ou en d'autres termes quand les mattes produites sont comparativement aisé de pauvres.prouver est
que cette distinction est très-bien motivée. En effet , dans le premier cas, le plomb et la matte coulant dans le creuset patent la litharge et la fondent. La réaction qui s'opère entre l'oxygène de la litharge et le soufre des mattes détermine la réduction du plomb. Ce métal se forme ainsi au milieu de la matte et en une multitude de points à la fois. Il la traverse goutte à goutte pour aller occuper le fond du bain ainsi tout est calculé pour rendre le contact aussi intime que possible, et par suite favoriser la désargentation. D'ailleurs la matte étant très-riche, le plomb réduit le devient aussi, et n'appauvrit pas celui qui s'est formé dans le fourneau et a coulé le
premier dans le bassin de percée. L'usage des deux bassins, qui est par lui -même assez gênant, ne présenterait dans ce cas aucun avantage. Dans le second cas, il est au contraire de la plus grande utilité, car la matte étant très-appauvrie,
ne peut donner par imbibition qu'un plomb
d'ceuvre pauvre, et on doit éviter de le mélanger sans nécessité au plomb d'oeuvre riche qui coule du fourneau. Ce dernier, en effet, doit être passé
immédiatement à la coupellation. Le premier subit encore plusieurs imbibitions.
L'idée de se servir de la litharge dans cette Torne FU, 1845. 9