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EN UONGRIE ET EN TRANSYLVANIE. 132 TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT
avantage, et qui contiennent 5 loths d'argent et 16 à 20 p. o/o de cuivre. On sait toutes les difficultés que présente la séparation du cuivre et de l'argent dans ces produits complexes. Comme en général les usines à argent n'en donnent pas une quantité assez grande pour qu'ils puissent être l'objet d'un travail régu-
lier et suivi, elles les livrent aux usines à cuivre qui les traitent avec leurs propres produits; c'est ce qu'on faisait autrefois à Nagy-bànya et à Schemnitz lorsque le procédé d'imbibition y était pratiqué. Malheureusement, il n'existe en Transylvanie aucune usine à cuivre ; aussi éprouve-t-on le plus grand embarras pour tirer parti des mattes
cuivreuses ou des cuivres noirs que produit le traitement des minerais d'argent. On a essayé pendant quelque temps de les transporter à Dognaska dans le Banat, où la liquation et l'amalgamation sont pratiquées de temps à autre sur les cuivres noirs argentifères produits dans les usines de la contrée ; mais les transports étaient tellement coûteux qu'on a dû bientôt y renoncer. De-
puis lors, on a tenté divers essais, mais sans y mettre de suite, et en 1841 on n'avait pris encore aucun parti. A Offenbiinya, on fond au demihaut-fourneau les mattes grillées, et le cuivre noir est mis en magasin pour être traité quand on sera fixé sur le procédé à employer.
Le grillage est fait aussi complétement que possible; on ne donne pas moins de douze feux, puis on fond avec des minerais d'argent pauvres et très-quartzeux. Le mélange se compose de ioo quintaux de Fonte en cuivre noir. n.lattes grillées et 25 quintaux de quartz argentifère. On passe 8o quintaux en 24 heures en con-
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sommant 720 p. o/o de charbon pour leo quintaux de matte. On retire 16 p. o/o de cuivre noir
très-impur ne contenant guère au delà de 85 p. o/o de cuivre métallique, et 2 p. o/o de mattes minces (ohes leche) qui repassent au grillage et à la même fonte. A Zalathna on lessive quelquefois les mattes à cémentation.
demi-grillées pour en extraire de la couperose et du cuivre de cément. L'amalgamation serait certainement de tous les Anialgametlan. procédés le plus commode et le plus économique pour utiliser ces cuivres noirs. Cette opération n exigequ'un matériel très-peu considérable, etpar suite peut être faite d'une manière intermittente et même à intervalles éloignés sans que les frais généraux en soient notablement augmentés. De plus, l'expérience que l'on a acquise maintenant à Schmôllnitz prouve que la séparation de l'argent est aussi complète que possible par ce procédé. Les résultats ne seraient peut-être pas aussi satisfaisants pour l'or, mais il est cependant hors de doute qu'ils seraient plus avantageux que ceux obtenus jusqu'ici avec le traitement par liquation.
La coupellation est faite en général avec peu Coupellath)n. de soin, car on n'a pas un grand intérêt à appauvrir les litharges, puisqu'elles sont destinées à servir de nouveau à la désargentation. A Zalathna, on charge à la fois 8o quintaux à 3o loths sur la coupelle ; on file du plomb ensuite, de sorte que la quantité totale qui passe en une opération est de 14o quintaux. On donne très-chaud au commencement tant qu'il se forme des abstrichs ; on laisse ensuite la température s'abaisser quand les litharges corn-