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DE CHAUDIÈRES A YAPEU11.
EXPLOSIONS
combustion lui aurait même paru telle, venait de rouvrir les portes du foyer. Quant aux effets terribles dus à la projection de la vapeur et de l'eau liquide, ils s'expliquent également très-bien , sans qu'il soit nécessaire de supposer le développement d'un excès de pression
considérable, par des calculs analogues à ceux développés par M. Combes ( voyez Explosions des chaudières d'Avrillé et du paquebot la Bretagne, Annales des mines, 3 série, t. XX, p. 138 et 182), en les attribuant à l'énorme puissance mécanique réellement accumulée dans une masse d'eau de 12",43 chauffée à la température de i45°,4, puissance qui équivaut à un travail moteur de 15.600.000 kilogrammes à i mètre, non compris le travail moteur développé par 5o3 mètres cubes ou 1026 kilogrammes de vapeur, se détendant de 4 à i atmosphère, travail
que l'on ne pourrait évaluer qu'en tenant un compte exact des pertes de chaleur occasionnées par le contact de l'air et par la dilatation même de la vapeur, et qui, clans tous les cas, a dû être considérable. La simple énonciation du fait de la production instantanée de plus de 5oo mètres cubes de va-
peur ayant une tension de 4 atmosphères, et la (considération de la vitesse énorme qu'ils ont dû, dans les premiers instants du mouvement, imprimer à la masse liquide entraînée, font aisément concevoir le renversement de deux murailles de 0"',4o d'épaisseur, et la projection de pierres pesa,:utt io à 12 kilogrammes jusqu'à 5o mètres de
dist:Ince. On s'explique de même comment la chauoliere a pu se déplacer de om,3o vers l'avant,
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considérant que le cylindre intérieur a dû se déchirer et s'écraser d'abord en arrière. L'eau se précipitanti alors par cette 'ouverture, il a dû se produire sur la face opposée Uti effort de réaction égal au poids d'un prisme d'eau qui aurait eu pour base la 'section, de cet orifice (0'4,6) et pour hauteur le doublde celle due à -là'iiitesse de sortie, en
effort éleütile et bien plu' s que.s'uffisant pour expli-
quer ledéplaéement de là chaudière. C'edsans ddnte pendant ce déplacement qi.W le cylindre iiii\érieàr venant à s'écraser sur toute sa longneur 'lés autres fuites', et riâtaminent la
grande ouverture d'avant, 'se seront produites. L'eau projetée par la vapeur se sera précipitée par ces nouvelles issues, et aura facilement abattu le mur qui lui était opposé. Quant au soulèvement du toit du hangar et des plafonds des chambres dans lesquelles la vapeur a pénétré, ils s'expliquent aisément 'eüles considé-
rant comme le résultat de sou expansion, et ils montrent nettement qu'après un pakours de près de 46 mètres une partie; de la vapeur'continuait à se dilater, et se trouvait, par conséquent, encore à une tension supérieure à celle de l'atmosphère. En résumé, on doit surtout attribuer les effets de cette explosion au contact subit avec l'atmosphère, d'une masse d'eau considérable chauffée à 145°,4 au moins. C'est en cela que les chaudières de grande capacité sont surtout dangereuses , et il est rare que leur rupture ne soit pas accompagnée de dégâts terribles, tandis: que les explosions des chaudières d'une faible capacité' sont rarement désastreuses. Ce peu de capacité est le cas de la plus grande partie de S chaudières