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EXPLOSIONS
posées à l'action directe du foyer et de la
DE CHAUDIÈRES A VAPEUR.
flamine,
doivent s'allonger plus que le tirant, qui étant placé dans l'intérieur de la chaudière, ne peut prendre qu'une température égale à celle du liquide où il est immergé. Ce tirant subit donc une énorme tension qui doit l'énerver et le prédisposer à la rupture. 11 est en outre affaibli encore par l'entaille rectangulaire qui reçoit la clavette i; ce que je viens de dire du tirant BB, est applicable
en partie à la douille et à la bride A; enfin, clavette i peut sortir accidentellement : il peutla donc arriver que dans une chaudière qui aura
d'ailleurs convenablement subi la pression d'épreuve, et qui ensuite sera bien conduite, le fond C du bouilleur vienne à se détacher, comme cela est arrivé chez le sieur Biron, sans qu'il y ait négligence de la part d u chauffeur ou du maître de la chaudière. D'un autre côté, ne peut-il pas arriver que la soudure qui lie la calotte D au fond C du bouilleur se fonde, sans qu'il manque d'eau dans le bouilleur, soit parce que cette partie du bouilleur est enfoncée au milieu du combustible embrasé ( comme cela a lieu quand on chauffé avec du coke), et par conséquent très-vivement chauffée extérieurement, soit parce que quelque dépôt formé au fond du bouilleur, aura empêché le contact immédiat de l'eau et des parois soudées? (Je dois remarquer que M. Beslay affirme qu'il ne se forme jamais de dépôt incrustant au fond de ses bouilleurs, ce qu'il attribue à l'influence des deux courants en sens inverse, qui existent dans le liquide dont ils sont remplis). Que ce soit le fond C tout entier, ou la calotte D qui se dé-
tache, le résultat sera le même. Dans l'un et l'autre cas, le contenu du bouilleur commencera
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par se vider dans le !eu; ensuite, des jets d'eau chaude et de vapeur Sortiront du corps de la chaudière par les tubes TT', TT'. Le bouilleur ne contient pas une quantité d'eau assez considé-
rable, et les tubes qui traversent le diaphragme ont un diamètre trop petit, pour qu'il puisse en résulter une forte explosion capable de renverser le fourneau, de bouleverser le local de la chaudière et d'étendre au loin ses ravages. Cependant cela pourra suffire pour blesser plus ou moins grièvement, et peut-être pour tuer le chauffeur ou les autres personnes qui seraient près dulourpeau , au moment de l'accident, lors même que la calotte D se dessouderait par suite du Manque d'eau dans le bouilleur, où l'eau alimentaire aurait cessé d'arriver par l'obstruction accidentelle du tube qui le met en communication avec le fond de la chaudière, il est évident que la cause d'ob-
struction cesserait au moment de la chute de la
calotte, parce que le corps obstructeur serait chassé par l'excès de pression de la vapeur dans la chaudière. Il y aurait donc encore, même dans ce dernier cas, un jet d'eau chaude et de vapeur suffisante pour briiier grièvement les personnes qui pourrait se trouver près de la porte du fourneau.
Si ces aperçus étaient justes, les chaudières du système de M. Beslay ne pourraient être le sujet d'explosions graves et étendant au loin leurs ravages mais en revanche, elles pourraient donner fréquemment lieu à des accidents analogues
à celui du Io février, accidents dont la plupart seraient restés ignorés de l'administration, parce qu'ils auraient eu lieu sans bruit, et n'auraient occasionné le plus souvent que des brûlures ou même