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3.
MCI-MICHES SUR LA COMPOSITION
de platine, on l'imbibe d'acide sulfurique -concentré, et l'on tient la masse sur un bain de sable pendant plusieurs heures à une température voisine de l'ébullition de l'acide sulfurique, en ayant soin de remuer fréquemment à l'aide d'un fil de platine. De cette manière on attaque completement en deux heures 2 à 3 grammes de matière. Alors on élève graduellement la température pour chasser l'excès d'acide sulfurique; on porte le creuset au rouge sombre, puis on fait digérer la masse sèche clans une petite quantité d'acide chlorhydrique concentré, afin de redissoudre les bases qui pourraient provenir de la décomposition des sulfates. On reprend par l'eau, on filtre, on analyse la liqueur par les méthodes ordinaires. Les alcalis sont dosés à l'état de sulfates. La partie insoluble est lessivée par une dissolution de potasse qui absorbe la silice gélatineuse. Quant au résidu il est lavé avec de l'eau acidulée, puis attaqué par l'acide fluorhydrique. Attaque par Avant d'avoir recours à l'emploi de l'acide sulfurique pour l'analyse des schistes, nous les attaquions à une température élevée par le carbonate de.baryte ; mais ce réactif présente de nombreux inconvénients. D'abord, pour que l'attaque soit complète, il faut une température très-élevée ; il y a perte d'alcali, puis il arrive très-souvent qu'une certaine quantité de baryte reste combinée avec la silice et résiste à l'action de l'acide chlorhydrique, de sorte qu'il y a une erreur inévitable dans le dosage de la silice. Il en résulte que cette méthode ne dispense pas de faire une recherche spéciale de
uemp/oi de l'a- la silice par la fusion avec le carbonate de soude. cide Iluorhydri- L'emploi de l'acide fluorhydrique, dans l'analyse que est très-corn-, de la plupart des combinaisons siliceuses, nous mode,
417 parait infiniment préférable ; l'attaque se fait avec rapidité et sans aucune difficulté. variétés Les schistes du terrain ardoisier des Ardennes duHuit schiste ardenl'analyse sont
qui ont été soumis à nais ont été exilj° Le schiste gris-verdâtre, à cristaux de fer minées. oxydulé, de Deville. 2° Le schiste gris, avec fer oxydulé de Rimogne. 3° Le schiste gris-bleuâtre de Rimogne. 4. Le schiste gris foncé de Monthermé. 5° Le schiste violet et le schiste rouge de Furnay. 6° Le schiste noir de Fumay-. 7° Le schiste vert de Charleville. 8° Le schiste rouge de Charleville. DES ROCHES DU TERRAIN DE TRANSITION.
Ces huit variétés représentent à peu près toute
la série des roches schisteuses de la contrée.
r° Schiste gris verdâtre de Deville. Ce schiste, objet des nombreuses exploitations d'ardoises de Monthermé et de Deville, est gris-
Schiste de Deville.
verdâtre ou gris clair avec un reflet bleu. Il se laisse diviser en feuillets minces et plans, et on ne distin-
Caractères physiques.
gue entre les lames aucune trace de matière tal-
gueuse ou micacée étrangère à la niasse, qui est
homogène. Il est criblé de petits cristaux de fer oxydulé, de forme octaédrique allongée, disposés par lignes sensiblement parallèles à leur grand axe. Ces cristaux sont souvent d'une extrême ténuité; mais d'un autre côté on en rencontre qui ont plusieurs millimètres de diamètre. Il y a aussi quelques pyrites de forme oblique.
Fer oxyduté.
La direction du schiste est Est-Ouest de la boussole, et les grands axes des octaèdres paraissent di-
Position géologique.
rigés comme l'aiguille aimantée. Plusieurs couches de ce schiste, dont l'épaisseur varie de 4 mè-