Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 13]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

24

DES ENVIRONS DE SAINT-AFFRIQUE.

SUR LES DÉPÔTS GYPSEll.

25

dans l'un ou l'autre des deux terrains qui le supportent et qui le recouvrent, ce serait nécessairement au lias que nous devrions k rapporter. Néanmoins, nous ne devons pas trop nous hâter d'admettre une pareille conclusion ; s'il est rai que des dépôts gypseux ont été reconnus dans les parties supérieures du lias (1), jamais que je sache, de semblables dépôts n'ont été signalés dans les couches arénacées inférieures de ce même terrain; niais il existe dans la Lorraine, l'Alsace, le Jura, et en Allemagne, au même niveau géologique, un

guer sur les flancs de la montagne de la Loubière.

terrain composé de grès de marnes argileuses et de calcaire, dans lesquels on trouve aussi de nombreux dépôts de gypse. Ce terrain a été décri t sous le nom de Marnes" irisées par MM. Charbault , Voltz , Levallois, Elie deBeaumont, et classé dans la formation du trias, dont il composerait la partie su-

de jaune, à structure lâche, en banc généralement peu épais, alternant avec des marnes rouges. La pâte de ces grès, habituellement tendre et presque terreuse, devient parfois gypseuse dans les bancs

périeure. Leu r position géologique, leur liaison fréquente avec les grès inférieurs du lias, établissent

une grande analogie entre les marnes irisées de l'Allemagne et de l'est de la France, et la formation gypseuse de Saint-Affrique. Analogie qui devient surtout frappante lorsque l'on étudie et que l'on compare en détail la composition des deux terrains. Le terrain gypseux des environs de Saint-Affrique, peut ,eu égard à la nature des roches dominantes, admettre plusieurs divisions que j'ai indiquées dans !a./7g. 5, et qu'il est facile de distin-

L'on voit en effet, lorsque l'on parcourt cette montagne avec quelqne attention, qu'elle se compose d'une série d'assises superposées dans l'ordre suivant Couches inclinées de grès et marnes rouges, formant la base et les contre-forts latéraux de la montagne.

Grès quartzeux blanc, compacte, en bancs puissants, presque horizontaux.

Grès blanc, nuancé de vert, de rouge et

supérieurs. N04. Alternances plusieurs fois répétées de marnes grises, brunes, violettes, vertes, contenant des amas-couches, des veinules et desrognons de gypse.

Cette substance abondante, surtout dans les couches inférieures, devient de plus en plus rare à mesure que l'on considère des couches plus élevées. Les marnes argileuses d'abord, et argilosableuses , deviennent calcaires vers le haut de la formation, et passent enfin à un calcaire dolomitique caverneux et tuberculeux, formant un banc peu épais, niais fort régulier. N° 5. Grès quartzeux blanc, à ciment rare, passant au macigno et présentant tous les caractères du grès infra-liasique.

(I) Voir le mémoire de M. Durrénoy, sur l'existence du gypse dans la partie supérieure du lias du S.O. de la France ( Annales des mines, 2. série, tome II).

N° 6. - Série d'assises calcaires jaunâtres et alternant avec des marnes de couleur verte et lie-de-vin, et passant insensiblement à fissiles ,