Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 194]

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SITUATION DES FORGES 386 3 pieds cubes d'air et chaque soufflet donne 63o pieds cubes par minute, ce qui fait donc 215 coups; et comme il y a deux cames, la roue fait donc 107 tours environ par minute.

Les cames ne pouvant changer de dimension

feront toujours donner 3 pieds de vent par

coup, mais avec une vitesse variable de la roue le nombre de coups changera, et par suite la quantité d'air et la pression.

L'effet utile d'une roue de soufflet est un des

plus importants à bien calculer pour le cas maximum; on en a quelquefois besoin suivant les qua-

387 ron de longueur, et dont on se sert comme d'une sonde pour connaître le point de niveau; des qu'une DE FRANCE ET DE BELGIQUE.

charge est descendue d'une quantité convenable, on introduit la charge suivante ; dans ces petits fourneaux, les matières. restent ordinairement 14 à 15 heures pour se rendre aux tuyères. Les charges et leur composition une fois réglées varient peu par les raisons que nous avons données. Pour une marche habituelle, elles sont 5 mannes de charbon à 25 kilog. 7 rasse S de mine à 35 5 rasses de castine à 25

lités des mines ou du charbon qui se trouvent plus ou

moins durs, et que l'on ne pourrait traiter avec une bonne marche si l'on n'avait pas suffisamment de vent. Tous les hauts-fourneaux pourraient en gé-

néral, avec de meilleures dispositions de roues se procurer la quantité de vent qui leur serait nécessaire à cet effet, et dont ils se plaignent souvent de manquer. Pour cette roue, comme pour toutes, il y a une vanne qui sert de régulateur; et d'après ce que nous avons dit, la marche du fourneau une fois réglée, celle de la roue reste constante. Le fourneau se trouve ordinairement près d'une

&Mue, niais on y arrive par un plan peu incliné de 2 à 3 mètres de longueur ; les charges de minerai,'cle castine et de charbon sont faites dehors et portées à bras au fourneau. Les charges se font environ de trois en trois ta'rts d'heure, quelquefois à un peu plus de distance. La construction du gueulard de ces fourneaux ne permet pas de voir dans leur intérieur le point *nit est descendu la charge, mais on a alors unë'tige'd'éfer pliée à angle droit, de in.,5o envi-

125kilog. 245 125

495"'" On peut d'après cela chercher le prix de revient, soit d'après le nombre de charges, soit d'après le produit du fourneau, en 'cherchant-le -prix des matières premières.

Le travail des autres parties de l'usine est à l'entreprise. Comme on ne peut prévoir d'avance le produit que donnera le fourneau, les ouvriers qui y sont employés travaillent à la journée. Il

y a pour le fourneau même trois ouvriers, un fondeur, un chargeur, un manoeuvre et trois autres la nuit ; leur main-d'oeuvre s'élève à 8 francs pour 12 heures. Il y a ensuite trois manoeuvres des halles pour le charbon et le mesurage des charges; ils ont 1"-,5o chacun, soit e,50.

Les ouvriers sont tous logés et chauffés ; on évalue pour le fourneau cette dépense à 3 francs par jour pour six ouvriers, soit 5o centimes par tête, et 41,5o par jour. La main-d'oeuvre du fourneau est ainsi en total 17 francs pour 12 heures ; on fait par jour 3,000 kilog. , c'est donc ier.,12 pour zoo kilog,