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5°4 EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR perdue de deux fours à puddler, elle était établie dans la forge, sans interposition d'aucun mur de défense ; elle n'était pas timbrée, mais elle avait été essayée le 8 mars 1843, par le garde-mines de Valenciennes, pour une pression de 3 atmosphères;
c'est à tort que cet essai avait eu lieu pour une telle pression , car, vu ses dimensions transversa, les et son épaisseur, elle ne pouvait être essayée pour une tension totale supérieure à 2 atmosphères 1/4; elle ne devait donc fonctionner qu'à basse pression. C'est effectivement dans cette condition qu'elle avait été livrée par le constructeur, et montée dans l'usine d'Anzin, en 1836, par le fondateur
de cette usine le sieur Vasseur ; mais, en 1843 lorsque la société en commandite de Bruxelles fut
devenue propriétaire de l'établissement, le nouveau directeur transforma le système de la machine motrice, sans en informer directement l'administration, en se bornant à faire essayer les générateurs pour une pression totale de 3 atmosphères. Afin de rendre la chaudière A susceptible de résister à cette pression, il avait l'ait établir dans son intérieur quelques tirants en fer dont il sera question plus loin, et dont l'effet n'était certainement pas suffisant.
Il résulte, dés"dépositions des ouvriers mécacaniciens et de l'aveu même des directeurs de l'usine, que la- chaudière qui a éclaté fonction-
nait habituellement à une tension totale un peu moindre que 3 atmosphères, et qu'un peu avant l'explosion elle était très-près dattehidre-üette limite. Cette tension était mesurée rai' un manomètre à air comprimé, placé dans la chambre K de la machine du marteau, surie tuyau de conduite
de la vapeur au cylindre à 35 mètres environ de
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AUX ._e(inteES D"ANZIN.
la chaudière. On peut donc admettre que le ten-
sion.dans.la chaudière, avant l'explosion, dépassait 3 atmosphères; et, en effet, d'après la charge des soupapes, il pouvait en être ainsi.
y avait deux soupapes de sûreté, ,une à chaque extrémité de la chaudière. La surface de chauffe étant d'environ 47 mètres carrés, les deux soupapes auraient dû avoir chacune pour une tension de 3 atmosphères; 109 millimètres de diamètre, tandis qu'elles n'en avaient que .9e. Les éléments de ces soupapes étaient Longueur du grand bras de levier. . Longueur du petit bras de levier. . .
.
.
rat. 0,78 0,07 kil.
Charge à l'extrémité du levier Poids de la soupape Charge du levier sur la soupape.
12,50 1,00 9,00
Ce qui donnepour la charge totale sur la soupape kil.
Poids de la soupape Charge du levier sur la soupape. . . Pression due au poids de 1e,50 agissant
à l'extrémité du levier Total
1,00 9,00
137,50 147,50
l'orifice de la soupape ayant 90 millimètres de
diamèlre , sa surface était de de 63"nt' car.,t-to, et la charge par centimètre carré 2u. ,32o , et avec la pression atmosphérique iIL ,353 , ce qui correspond à 3ann' ,26 de charge totale. Indépendamment des deux soupapes de sûreté
la chaudière était alunie d'une rondelle fusible marqué du n° 165 , et qui par conséquent ne de-