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698 SUBSTANCES MINÉRALES. ques; ils n'ont pas lieu dans les liqueurs alcalines ou dans celles qui ont été saturées par un acide organique non volatil.
Le ferrocyanure de potassium produit avec la dissolution acide du tantalate de soude un précipité jaune floconneux; avec le niobate on obtient un précipité rouge. Le ferrocyanure donne avec tantaliqe un précipité blanc, un précipité jaune avec le niobate de soude. Une dissolution de tantalate de soude rendue acide dans laquelle on plonge une lame de zinc donne, au bout d'un certain temps, un dépôt blanc
d'acide tantalique. Une dissolution de niobate traitée par l'acide sulfurique ou l'acide chlorhydrique donne un précipité blanc pie la lame de zinc fait tourner au bleu. Cette belle couleur bleue finit par devenir brune au bout d'un temps assez long. M. Woehler et M. H. Rose ayant observé le même phénomène avec l'acide tantalique retiré du pyro-
chlore et de l'uranotantale, il s'ensuit que acide niobique existe dans ces deux minéraux. Le chlorure de tantale obtenu par le chlore et Je charbon est jaune, très-fusible et très-volatil. Le chlorure de niobium obtenu par le même procédé est incolore, infusible et très-peu volatil. Ces deux chlorures absorbent le gaz ammoniac, et les combinaieons laissent du métal par la calcination. Avec le chlorure de niobium, la combinaison ammoniacale se réduit plus aisément par la chaleur que celle du tantale; les deux métaux ne s'attaquent pas par l'acide nitrique et l'eau régale, l'acide nitrofluorique les dissout aisément. La calcination les fait passer à l'état d'acides tantaligue et niobique ; le poids atomique du niobium
699 calcination est plus élevé déduit des résultats de la que celui du tantale. Ces données suffisent pour montrer que le niobium est différent du tantale; mais M. H. Rose n'a pas encore réussi à obtenir l'acide niobique tout à fait pur. EXTRAITS,
59. Analyse d'un TELLURURE de bismuth du Bré-
sil; par M. Damour. ( Ann. de ch. et de phys.,
t. XIII, p. 372.) Le minerai se présente en feuilles micacées, ayant l'éclat de l'acier poli, légèrement flexibles
et très-tendres. M. Damour l'a analysé en le traitant par le chlore gazeux, qui a entraîné le soufre, le sélénium et un peu de tellure. Il est resté
dans la boule des chlorures de bismuth et de tellure ; on a séparé le bismuth du tellure par le
sulfhydrate d'ammoniaque en excès. Une seconde analyse a été faite en attaquant le minerai à l'aide de l'acide chlorhydrique et du chlorate de potasse. Voici les résultats (1)
Soufre. . . Sélénium. Tellure. . Bismuth. .
(2)
0458 "315 0,0148 ) 0'
0,1593 0,1568 0,7915 0,7840 0,9971 0,9866
En admettant 1330,376 pour l'équivalent du bismuth, la composition du tellurure de bismuth du Brésil se représente par la formule 3Bi'Te. BiS3 On connaît déjà deux tellurures de bismuth, l'un de Schemnitz , dont la formule est, d'après MM. Berzelius et Wehrle : Bi'S3
2Bi'Te3.