Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 58]

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FABRICATION ET COMMERCE

que l'industrie des aciers, esssentiellement fondée

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sur l'élaboration des fers suédois, avait, comme plusieurs autres industries de premier rang, ses racines hors du sol britannique. J'ai fait remarquer que l'infériorité flagrante des aciéries françaises tenait uniquement à ce que celles-ci, mal informées sur les causes de la supériorité des produits anglais, s'étaient appliquées jusqu'ici à élaborer des matières de qualité inférieure provenant de minerais indigènes; que pour remédier à cet état de choses il suffisait de les placer dans les mêmes conditions que les aciéries anglaises. J'ai conseillé, en conséquence, d'admettre en franchise de droits les fers spécialement destinés à la fabrication des aciers de cémentation. Ces vues ont attiré l'attention des assemblées législatives ; pendant la dernière session cette question a été traitée successivement par M. Victor Lanjuinais devant la chambre des députés; par M. le lieutenant général Despans-Cubières devant la chambre des pairs. C'est l'une des trois questions sur lesquelles le gouvernement a appelé récemment les délibérations des conseils généraux de l'agriculture, des manufactures et du commerce.

Les adversaires du principe de la libre admission des fers à acier ont généralement fait abstraction du fait principal sur lequel était basée ma proposition ; plusieurs d'entre eux ont émis, en ce qui concerne la fabrication, les propriétés et le commerce des fers à acier du nord de l'Europe,

des assertions inexactes; tous enfin ont traité la question comme si elle s'agitait en France pour la première fois , et ont tiré de cette prétendue nouveauté de la question, un argument en faveur

de là prolongation du régime imposé pour la

DES FERS A ACIER.

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première fois aux aciéries indigènes, par la loi de

douane du 21 décembre 1814. En pareille matière, les erreurs et les exagéra tions n'ont rien qui doive étonner : il importe que les intérêts qui croient devoir repousser la réforme

du tarif usent largement du droit de défensiet il est naturel que les personnes chargées de cette mission ne se préoccupent pas uniquement de rechercher la vérité. Bien que ces .adversaires 4e la réforme aient souvent fait allusion à l'opinion citie j'ai émise, je n'ai pas cru jusqu'ici devoir.intdevenir dans la discussion : je n'ai point l'espoir de les convaincre, et je ne pense pas qu'il m'appartienne de les réfuter. Cette réserve m'a semblé d'autant plus convenable que les personnes qui ont mission de diriger ces débats et de défendre l'intérêt public pouvaient au besoin disposer des résultats de mes études spéciales. Je me serais donc

complétement abstenu si l'on n'était venu récemment combattre, au. nom de ta science,I es conclii sions de mon Mémoire, et donner le change à l'opinion publique. Ilme parait dèslors utile d'éclairer les personnes qui seront appelées à trancher la ques-

tion; à cet effet, je m'attacherai surtout à réta:,+ blir les faits qui ont été dénaturés en ce qui concerne, d'une part la fabrication des fers à acier, de l'autre l'histoire des aciéries françaises.

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Dans un premier paragraphe, je décrirai som- Pdlaunmetendoiviriseion

Mairementl'état actuel de la fabrication et du commerce des fers à acier clans le Nord de l'Europe

les faits que j'exposerai sont le résultat de deuX missions que j'ai remplies, depuis la publication de mon premier mémoire, dans les principaux groni

pes de t'orges de la Sibérie, du versant eUropée