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FAERICATION ET COMMERCE
DES FERS A ACIER.
les matériaux avec les métaux sont transportés par charretage jusqu'au Don, à 5o kilomètres en-
ordinairement les barques sont surprises par la gelée à l'automne, dans le trajet du Wolga à là
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viron. Là, les métaux sont chargés sur des radeaux,
qui les amènent à Rostov, à la partie inférieure du fleuve ; transbordés à Rostov sur de petits bateaux, ils sont amenés au port de Taganrog; de là enfin, chargés sur des navires dont le tirant d'eau est approprié à la faible profondeur de cette partie de la mer d'Azoff, ils sont dirigés sur Odessa. Les distances franchies de cette manière depuis lelieu d'embarquement, au pied des monts Oural, dépassent 3.coo kilomètres pour les métaux gés sur Saint-Pétersbourg, et 4.000 kilomètre§ pour ceux dirigés sur Odessa. Parvenus à SaintPétersbourg, qui est le principal port d'expédition pour l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord, les métaux ont à franchir, pour arriver à la nier d'Allemagne, 5oo kilomètres de plus que eëuk qui partent de Stockholm, et i5oo kilomètres de plus que ceux qui partent de Giitheborg. Il résulte de cet état de choSes, que le Minerai transporté aux forges suédoises par traînage pendant l'hiver, et qu'on passerait au fourneau dès le début de la campagne lorsque les eaux corntneti cent à abonder, pourrait être aisément converti en fer, et amené à Sheffield , dans un intervalle de six semaines. Dans les forges de Sibérie, au contraire, le fer fabriqué au début de la campagne ( i) doit rester en magasin pendant une année, jusqu'à la première fonte de neiges , vers la fin d'avril;
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Baltique ; elles n'arrivent en général à Saint-Pétersbourg qu'au commencement de l'été suivant, et
par conséquent à Sheffield, vers la fin du même été. Le fabricant de l'Oural, qui autrefois était obligé d'exporter en Europe ses produits, devait compter deux ans et neuf -mois pour la durée moyenne de la réalisation de ses produits. On con-
çoit donc aisément l'étendue des charges qu'entraînait, dans un pareil système, le fonds de roulement 'nécessaire aux exploitants, et l'avantage qu'ils trouvent aujourd'hui dans les débouchés locaux qu'ils se sont créés. Le commerce des bois de construction n'existe ni à Saint-Pétersbourg , ni à Odessa ; les marchandises qu'on en exporte sont généralement plus lourdes que les bois qui forment, avec le fer, à peu près le seul article de commerce de Giitheborg et de Stockholm : le fret estdonc généralement plus élevé pour les fers russes que pour les fers suédois.
En résumé, les frais de toute nature qui pèsent, sur 100 kilog. de fer, depuis l'époque de leur production jusqu'à celle de leur arrivée aux. aciéries de Sheffield, s'élèvent moyennement à ri fr. pour les fers suédois, et à 23 fr. pour les fers de Sibérie.
Les faits que je viens d'exposer touchant les
Conclusion sur
produmion et propriétés, la production et le commerce des fers à leacomrnerce des acier du nord de l'Europe, rapprochés de ceux qui fers à acier du Nord.
(1) La plus grande partie des fers est fabriquée dans les
forges sibériennes, du 15 avril au 1" juillet, parce que c'est la seule époque de l'année où les eaux soient abondantes. Pendant l'été le travail des forges est coMplé-
tement suspendu ; la population tout entière s'applique aux travaux agricoles, à la récolte et aux transports des foins, source principale de l'aisance dont elle jOuit.