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HISTOIRE DES ACIÉRIES
telligence dans ceux qui conduisent ces manufactures que défaut dans les matières et mines qu'ils ont à travailler.... » Travaux de Duhamel.
L'article de Duhamel publié en 1786 dans l'Encyclopédie méthodique, produit encore la même opinion appuyée sur les nombreuses expériences auxquelles l'auteur s'était livré pour comparer, aux aciers étrangers, les aciers cémentés provenant de fers forgés indigènes. L'auteur va même jusqu'à affirmer que des fers français qui, eu égard à leur propension aciéreuse, ne viennent qu'au second rang, ont donné des aciers préférables aux meilleurs aciers anglais et allemands. Il me paraît utile de citer textuellement le paragraphe où se trouve cette assertion, afin de montrer jusqu'à quel point les expériences officielles devaient contribuer à égarer l'opinion. « Ainsi que les Angiois, je me suis aperçu que le fer de Suède me donnoit de meilleur acier que beaucoup d'autres espèces de fer, mais j'en ai essayé qui m'en ont fourni d'aussi bons. Parmi ceux de France, les meilleurs que j'ai trouvés pour être convertis en acier sont ceux qui se fabriquent à la Catalane, dans le pays de Foix, en Roussillon et en Languedoc. Ces fers sont généralement bons, ainsi que tous ceux des Pyrénées, et lorsqu'ils sont fabriquées avec soin, je les préférerois à ceux de la Suède pour en faire de l'acier, aussi sont-ils liants et nerveux sans être mous. » Les fers du Périgord, du Berry et de l'Angoumois , tiennent le second rang ; j'en ai cependant fait d'excellent acier qui a subi les épreuves les plus rigoureuses dans les ports du
DE CÉMENTATION.
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roi, et en présence des commissaires de l'Académie royale des sciences, par les plus habiles artistes de Paris; qui a été trouvé aussi parfait que le meilleur acier d'Angleterre, qui servoit de ternie de comparaison, e même plus facile. à employer, et en général supérieur à ceux de Styrie et de Carinthie, qui sont les meilleurs qui nous viennent d'Allemagne. Mais pour cet effet , j'avois soin de choisir le fer sans défaut, et si je lui en connaissois en le faisant fabriquer aux affineries, je faisois refondre la loupe une seconde fois, lorsqu'elle avoit été formée; de cette manière , j'étois assuré que les crudités, ou les parties étrangères qui étoient restées dans la loupe à la première opération, et qui le vicioient , étoient détruites dans la seconde. J'avois ainsi d'excellent fer et très-propre à me
donner de bon acier. L'on imagine bien que cette seconde opération rend le fer plus coûteux: i° en ce qu'il éprouve un nouveau déchet ; 2° en ce qu'il consomme plus de charbon; 3° en ce qu'il coûte plus de main-d'oeuvre ; je le répète, sans cette précaution et l'attention
qu'il faut avoir en outre dans le choix des gueuses, on -ne parviendra pas à avoir du fer susceptible de donner de bon acier de cémentation, singulièrement lorsque le fer provient des minerais, qui, d'eux-mêmes, ne donnent que du fer d'une qualité médiocre. » Je terminerai le résumé de la deuxième période
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des aciéries indigènes par une esquisse sommaire sAnichi%'isaec.iérie
du progrès et de la décadence de l'aciérie d'Amboise, le plus grand établissement qui jusqu'à ce jour ait eu pour objet de fabriquer en France l'acier de cémentation.