Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 122]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

HISTOIRE DES ACIÉRIES 250 trée des produits bruts et des outils. A une protection modérée , variable comme les volontés minis.

térielles et constamment inquiète du succès, fut substituée une protection considérable, garantie par la loi, peu gênante pour les protégés. Dans aucun système assurément, l'aciérie élaborant les fers français ne pourra se soustraire à l'inconvénient résultant de l'imperfection de la matière première; ses produits, par comparaison avec les produits étrangers similaires, seront toujours de qualité inférieure : elle pourra néanmoins prospérer et se développer constamment, si un tarif de douane invariable et suffisamment élevé rétablit l'équilibre en sa faveur. Pour une matière première aussi indispensable que l'acier, et qui, à la rigueur, ainsi que je l'indique au début de ce mémoire, peutse fabriquer en tout pays et avec tous les fers, un tel système économique fera prospérer des

aciéries partout où on le désirera. L'on pourrait, par exemple, rendre chacune de nos provinces à peu près indépendante, sous ce rapport, de tout commerce extérieur le succès dans cette voie n'aurait d'autres limites que celles qu'on voudrait apporter au tarif imposé à l'importation des aciers fabriqués au dehors. On conçoit donc très-bien que, sous une telle

qu'à ce jour aucun fait qui donne même lieu de soupçonner que la propension aciéreuse de nos fers soit devenue plus prononcée qu'aux époques où Réaumur, Jars, Grignon, Sanche etc., poursuivaient leurs expériences : sous ce rapport, les conditions techniques de la fabrication de l'acier sont aujourd'hui ce qu'elles étaient précédemment. Le fait essentiellement nouveau et propre à la quatrième période est la modification profonde introduite par les lois de douanes, dans les conditions économiques et commerciales de la fabrication de l'acier. imposa Pour faire apprécier la portée des mesures Tarif iidtveuresnestréérqudeess il me suffira de citer prises par la restauration,

les principales modifications du tarif français de- aciers. puis 1664. Droits par 100 kilogr. d'aciers importés par navires étrangers ou par terre. 1

ACIERS B RuTs

DATES

naturels

titres de perception.

cémentation étirés,

les aciéries élaborant les fers indigènes aient pu prendre un essor qui jusqu'alors leur avait été interdit : et s'il est vrai que, dans cette période, le tarif a l'entrée des produits étrangers ait été beaucoup plus élevé que dans

3 juillet it92.

les périodes précédentes, il est clair qu'on ne peut tirer de cet essor aucun argument pour établir que desqualités nouvelles auraient été développées tout à coup dans les fers indigènes. Je ne connais jus-

30 avril 1806.

,

,Ri de

18 septembre 1664 25 novembre 1687 .

.

2 avril 1701 15 janvier 1704 15 mars 1791

. .....

6 prairial an VII .

1814 à 1826. - Tarif existant

(

étirés.

I

divers (1).

.......----.

Droit

Droit

minimum, maximum.

fr.

e

fr. 4,14 40.4 6,21 6,21

u

6,2/

6,21 79,25 79,25 76,50

prohib. prohib.

291,50

fr.

t2,4t

u

0,56 9,90

. 9;90

23,15 23,15 4,08 20,40 20,40 22,44 22,44

72,05

161,35

95,15

0,51

24 nivôse an V

fondus

fr. 2,90 /0,41 6,21 2,90 6,12 6,12 0,61 3,06

I.' août 1792 20 thermidor an III. 3 frimaire an V. .

en 1846.

OUTILS D'ACIER

....----.........-.......----.

des

influence

251

DE CÉMENTATIOIN.

6,12 6,12 0,61 3,06 0,51 1:06

4,14 4,14 6,21 6,21

a4,15 84,15

I) Je ne comprends ici, sons le nom d'outils d'acier,

i'bfiin373 Ifurgodulbegi/ .',,laT/1 ler al&I