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2.REFORME »kt TARIF motivent la modification du tarif: l'argumentation qu'il adopte consiste à passer sous silence celle qui m'est propre, n à indiquer le plan que j'aurais d4 suivre pour le convaincre. Selon lui, av.ant de proposer une modification au tarif, je devais d'a-
bord démontrer qu'il ne nous serait pas possible de fabriquer un jour, en France, d'une manière économique, des fers à acier de qualité supérietire. Cette preuve n'ayant pas été produite, mou travail devrait etre' considéré comme non avenu, et il en serait de même de toute l'argumentation des deux honorables membres qui ont tReité la question, dans le même sens, devant les deux chambres législatives. Dans ce système, refuse clone .de s'enquérir du passé : on veut que le débat porte essentiellement sur les faits qui se rattachent à l'avenir.
Cette argumentation est fondée
Je n'hésite pas à fournir de nouveaux argu-
ments à la thèse qu'on vient soutenir, en déclarant je te puis la discuter : il ne me paraît pas , en effet, qu'il en puisse résulter aucune utilité pour la question qui oeéoccupe en ce moment l'attention publique. Je n'affirme ou ne conteste que lorsque je me crois en mesure de prouver : je ne nie crois donc pas en droit de porter un jugement sur la conviction intime qui conduit l'auteur de la brochure que j'ai citée, à apprécier à sa manière
sur des convictions et non sur que des faits.
l'avenir des forg-es françaises. Assurément, les études que j'ai faites sur le passé des aciéries fran-
çaises, les renseignements que je me suis procurés sur l'insuccès des tentatives faites depuis deux siècles par les Suédois, les Anglais et les Américains, pour créer de nouvelles sources de fer à acier) me
conduisent à entrevoir cet avenir tout autrement
DES FERS A ACIER.
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que lui. Toutefois, ces présomptions, ces convictions restent subordonnées aux éventualités imprévues que peuvent réserver à l'avenir le génie de l'homme et les volontés de la Providence. Je sais d'ailleurs que les convictions qui concernent l'avenir ne sont des arguments que pour ceux qui les partagent : c'est donc à dessein que dans mon premier mémoire, je me suis abstenu de traiter les questions que l'on soulève, et le travail qu'on vient opposer au mien ne fait que me démontrer la convenance de cette réserve. En basant la conclusion que l'on conteste sur un faitqui me paraît résumer avec une rigueur inattaquable l'expérience de deux siècles, je nie suis proposé surtout de convaincre les personnes qui cherchent, dans des faits bien avérés, les motifs de leurs opinions ; je me suis moins préoccupé de l'assentiment des personnes qui préfèrent demander des inspirations à
l'avenir. En résumé, je crois inutile de quitter le terrain des faits et de la réalité pour suivre
l'auteur de la brochure dans le domaine des convictions et des hypothèses ; je maintiens que le passé offre tous les motifs d'une conclusion raisonne, et que mon travail , non plus que l'argumentation des deux honorables membres du Parlement qui ont traité cette question, ne peuvent être atteints par la critique qui leur est adressée.
puissent
Si l'on s'était contenté d'opposer des convictions
Réfutation des
aux faits que j'ai avancés, je n'aurais eu ici rte In'eXipiéltilcries. qu'ds exprimer le vu que les espérances qu'on a émise se réaliser. Mais aux assertions princi+. palement fondées sur une conviction personnelle, on ajoute incidemment des motifs tirés de l'expérience du passé. Ces motifs, s'ils n'étaient réfutés,
de